Robert Beugré Mambé aux acteurs politiques : “La politique n'est pas un champ de bataille pour être désagréable”

Le Premier ministre Robert Beugré Mambé était hier dans les villages de l'Agneby à Dabou et d’Ayewahi à Songon à l’occasion de l’intronisation des nouveaux chefs desdits villages. Le chef du gouvernement en a profité pour s’adresser aux acteurs politiques en cette période électorale. Pour lui, être politicien, ce n'est pas détenir une licence de liberté de dire tout ce qu'on a envie de dire et de faire tout ce qu'on a envie de faire.
“ Je voudrais expliquer aux Ivoiriens que la politique n'est pas un champ de bataille pour être désagréable les uns envers les autres. En tout cas, notre philosophie de politique ne s'inscrit pas dans cette perspective. Elle s'inscrit uniquement dans ce que nous pouvons faire pour améliorer les conditions de vie de nos parents en apportant du réel et non du superflu ou non du factice”, a-t-il asséné.
À l’en croire, le Président de la République Alassane Ouattara et son gouvernement s’emploient à rendre la vie agréable en Côte d'Ivoire. “C'est ça que les Ivoiriens attendent de nous. Ce ne sont pas les discours politiques enflammés qui vont opposer les Ivoiriens l'un aux autres. Les Ivoiriens n'en ont cure. Ils veulent vivre en paix. Ils veulent vivre la paix. Ils veulent vivre dans la paix. C'est ça la politique que nous devons faire”, a-t-il affirmé.
Tout en demandant aux populations d’être reconnaissantes pour ce qui a été fait à Songon et à Dabou. “Aujourd'hui, vous le voyez. Hier, qui pouvait penser qu'on pourrait aller de Songon à Abidjan en 17 minutes ? Pour ceux qui n'ont pas vécu les embouteillages, ils ne peuvent pas apprécier la beauté de ce que nous avons fait. Il faut être quand même reconnaissant. Je veux dire aux Ivoiriens que la reconnaissance est une vertu qui ouvre les portes de l'avenir et du devenir”, a dit, avant d’inviter les chefs intronisés à Agneby, Michel Gnagne Agnimel et Akichi Sika Honoré d’Ayewahi à la sagesse, à la tolérance, au pardon, à l’écoute permanente dans la conduite de leurs différentes communautés. “Je suis rassuré parce que les chefs intronisés ont les vertus que nous attendons. Leurs villages ont vu en eux les valeurs que Dieu a mis en eux pour servir la communauté, notamment, la méditation, la capacité d’écoute, la capacité de conciliation, de vérité et de justice. Toutes ces qualités ont rassuré les villages. Chefs, soyez là pour les populations”, a-t-il conseillé.
Lacina Ouattara