Présidentielle 2025 : Les jeunes de la Mé demandent pardon au Président Ouattara après des actes de vandalisme

Moments de regrets. Après avoir barré des voies dans la région de la Mé, les meneurs sont allés, le lundi dernier, à Adzopé avec les chefs de leurs villages supplier Patrick Achi de présenter leurs regrets au Président de la République. Et le rassurer que « non seulement les élections se dérouleront dans la paix dans la région, mais ils le voteront massivement ». La salle et la cour de la Maison de la culture étaient exigües pour recevoir les populations qui ont accompagné les jeunes ayant érigé des barricades la semaine dernière sur des routes traversant la Mé.
« Comment le dire Monsieur le Premier ministre ? Nous avons honte. Nous regrettons amèrement ces actes de vandalisme », ont-ils fait savoir. Ces jeunes cherchaient les mots justes. Ils avaient conscience d’avoir jeté l’opprobre sur l’ensemble des populations de la Mé et en particulier la jeunesse de cette dynamique région.
Ils étaient fatigués de raser les murs dans leurs villages depuis lors et ils savaient que seul le pardon de Patrick Achi pouvait les réhabiliter. « Nous savons ce que vous avez réalisé dans nos villages Monsieur le Premier ministre. Nous connaissons tous vos bienfaits et nous n’ignorons pas les grands projets dont notre région a bénéficié du Président de la République. Avec tout cela, on ne peut être ingrat ? L’Attié n’est pas ingrat », ont-ils tonné.
Les chefs à leur tour ont demandé à Patrick Achi de traduire la repentance de leurs fils au Président de la République : « Nous, chefs de canton, chefs de village de la région de la Mé, profondément attachés à la paix, à la cohésion sociale et aux valeurs républicaines, venons ici avec un profond sens de la responsabilité présenter nos excuses sincères pour les actes posés par certains de nos fils aux institutions de la République ».
Ils ont lu une motion plus forte : « Pour ces agissements contraires à nos valeurs de respects, de loyauté et d’éducation, à la sagesse et à l’hospitalité qui caractérisent nos populations, nous présentons également nos excuses et notre soutien indéfectible à notre fils le Premier ministre Patrick Achi, homme de paix et de développement ».
Au chef de l’Etat, ils ont eu en particulier des mots forts : « Nous disons avec force, plus jamais et au grand jamais, ces actes dans la grande région de la Mé. Nous réaffirmons notre attachement au Président de la République, même étant candidat ».
Patrick Achi a bien reçu les excuses de ses parents. « Je suis heureux de voir que, comme moi, vous êtes peinés par ce qui est arrivé. Je vois également que vous êtes disposés à mettre tout en œuvre pour que, ce que nous ici, considérons comme un petit incident et qui a pris des proportions grandes parce que nous nous trouvons dans une période électorale, une période sensible, que ces moments de doutes puissent s’estomper ».
L’ancien Premier ministre a promis traduire fidèlement les douces paroles de ses parents au chef de l’Etat. Tout en exigeant de fermes engagements de leur part. « Au-delà des paroles, des déclarations, nous souhaitons, à la faveur des élections présidentielles qui vont se tenir le 25 octobre prochain, qu’on puisse faire le témoignage et la manifestation de tout ce que nous venons de dire ici en faisant en sorte que ces élections, comme il l’a dit lui-même promis à la Nation ivoirienne toute entière et au monde, soient calmes et apaisées », a-t-il conclu.
EK