Rentrée scolaire 2024-2025 : Indenié-Djuablin, Gontougo et Bounkani, une reprise placée sous le signe de l'efficacité
Respectant le calendrier décidé par leur tutelle, les personnels enseignants ont rejoint ceux chargés de l'encadrement et de l'administration dans les différents établissements scolaires secondaires et primaires des régions de l’Indenié-Djuablin, du Gontougo et du Bounkani hier lundi 9 septembre, jour de la rentrée scolaire. À Abengourou, des 7 heures du matin, l'on pouvait apercevoir dans les cours des différentes écoles de l'enseignement général et professionnel, quelques élèves, parfois très jeunes, l'air timide, déambuler pendant que certains recevaient la visite de leurs professeurs dans les salles de classe. Mais un grand nombre d'élèves accompagnés pour certains, de leurs parents, satisfaisaient aux formalités d'inscription. La bonne note vient du collège catholique Kirmann où le début des cours est effectif. Au collège moderne Nanan Boa Kouassi III, le principal Adom Kouablan Honoré a tenu la traditionnelle réunion de rentrée dès le vendredi 6 septembre. Au cours de la séance, il a exhorté ses collaborateurs au travail soigné et rigoureux pour améliorer les résultats. Certains chefs d’établissement et des enseignants interrogés se réjouissent de retrouver l'ambiance dont ils avaient perdu l'habitude depuis quelques mois, même s'ils déplorent quelques problèmes à l'image de ce proviseur d'un lycée du Bounkani: "C'est une rentrée très difficile. On n’a aucun moyen pour débroussailler nos écoles. J’ai dû mettre la main à la poche pour au moins rendre les classes accessibles. Nous espérons éviter une année scolaire explosive. Surtout avec cette lutte pour la prime." L'on comprend que les enseignants et les personnels d'encadrement manifestent certes leur joie de retrouver leurs salles et leurs apprenants, mais ils ne perdent pas de vue leurs conditions de travail et de vie. Ceux que l'on a pu interroger sont unanimes. Ils sont très motivés pour reprendre le service et souhaitent la mise à disposition des supports de cours et du matériel didactique nécessaire pour le bon rendement de leurs élèves. Mais ce qu'ils espèrent tous, disent-ils en chœur, reste l'instauration d'une prime d'incitation comme dans les autres structures de l'État. " Nous sommes prêts pour la rentrée. Mais ce que nous demandons est la fin de l'injustice qui instaure des primes dans certaines familles d'emplois au détriment des autres dont le ministère de l'Éducation nationale. La sérénité de cette rentrée dépend de la prise en compte de cette doléance légitime", a confié un responsable syndical à Abengourou.
Quant aux élèves, leurs réactions sont plutôt joyeuses. Beaucoup pensent retrouver leurs camarades et leurs enseignants, tout en espérant que l'année scolaire qui commence soit sanctionnée par le succès. Le premier responsable de l'éducation nationale dans la région de l’Indenié-Djuablin, Coulibaly Apa Patrice, et ses collaborateurs ont fait le tour des écoles de la région pour réitérer les consignes de la hiérarchie et marteler l'urgence du début des cours.
Armand DEA, correspondant