Adjamé-Meet-up de la jeunesse : Les jeunes expliquent l’absence de leurs noms  sur la liste électorale

Adjamé-Meet-up de la jeunesse : Les jeunes expliquent l’absence de leurs noms  sur la liste électorale
Mamadou Touré a exhorté les jeunes d’Adjamé à s’inscrire sur la liste électorale 

Les jeunes d’Adjamé ont échangé à bâtons rompus, dimanche dernier à l’espace Terrasse d’Adjamé, avec Mamadou Touré, cadre du RHDP et ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. C’était à l’occasion d’un meet-up organisé par la jeunesse de cette commune en présence de Farikou Soumahoro, député-maire d’Adjamé. Mamadou Touré a eu un discours clair. Il les a exhortés à la responsabilité et à la participation citoyenne. « Vous devez vous mobiliser pour  vous inscrire massivement sur la liste électorale. Voter, c'est un droit. Avec ce droit vous pouvez influencer le destin de votre communauté. Le vote est un instrument pour vous. Il permet de non seulement accomplir un devoir citoyen mais surtout d’influencer le destin de votre commune, de votre région et de votre pays », a-t-il galvanisé ajoutant que le vote permet de sanctionner ou d’adouber un dirigeant. 
 «  Dans tous les cas de figure, vous ne devrez pas rester en marge», a soutenu le porte-parole adjoint du gouvernement avant de dresser le bilan des initiatives du gouvernement en faveur des jeunes de cette commune.  « Ces dernières années, ce sont 4542 jeunes qui ont bénéficié de l'accompagnement du gouvernement en termes de programme d’insertion, de service civique, etc. Parmi ces bénéficiaires, 50% sont des femmes. Le coût de l’investissement à Adjamé s’élève à 1 713 175 359 FCFA.
Le député-maire Farikou Soumahoro s’est réjoui de cette rencontre qui a permis d’informer la jeunesse d’Adjamé sur les initiatives du gouvernement en faveur des jeunes de Côte d’Ivoire. Pendant près de deux heures, les échanges francs, courtois et sans filtre ont porté sur l’autonomisation de la jeunesse et l’actualité politique. A l’occasion, de nombreux jeunes ont expliqué leur absence de la liste électorale.  Mariame Karamoko, commerçante, soutient que les élections font peur en Côte d’Ivoire. Elle a confié comment elle a été traumatisée au regard des évènements passés. «  En 2000 ma mère partie faire des achats au Ghana n’a pu rentrer. Elle a tout perdu.  En 2002, mon père a fait une crise d’AVC et n’a pu se rendre dans un centre hospitalier. En 2010, mon père vit une autre crise d’AVC et au regard de la situation n’a pu se traiter. Il décède. Nous vivons en communauté. Les noms sont déjà des étiquettes. Cela crée des soucis dans le voisinage. Pour éviter ces situations, j’ai décidé de ne pas être sur la liste électorale », a-t-elle rélaté les  yeux larmoyants.
Thiery Latt