Coulibaly-Kuibiert Ibrahime aux acteurs politiques : “Ce n'est pas pour une élection qu’on va brûler la Côte d'Ivoire”

Coulibaly-Kuibiert Ibrahime aux acteurs politiques : “Ce n'est pas pour une élection qu’on va brûler la Côte d'Ivoire”

Le président de la Commission électorale indépendante, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, était jeudi dernier devant les acteurs politiques et les personnes désireuses d’être candidates à l’élection des députés à l'Assemblée nationale. Objectif de la rencontre : informer les partis et groupements politiques, les députés en fonction, les candidats et citoyens intéressés par ces futures échéances afin qu’ils prennent des dispositions à l’effet de se tenir prêts. 

 “Compte tenu de ces impératifs constitutionnels et de la nécessité de permettre la rentrée parlementaire avec les nouveaux élus le 19 janvier 2026, date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale, la Commission électorale indépendante propose au gouvernement la date du 27 décembre 2025 pour l’organisation des prochaines élections législatives”, a-t-il annoncé, tout en dévoilant les critères pour prendre part à ces joutes électorales.

Selon lui, en application de l’article 20 du Code électoral qui dispose que « Le collège électoral est convoqué par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections », la Commission centrale de la CEI, à la suite de ses délibérations, a saisi le gouvernement d’une proposition de décret pour la tenue effective des élections législatives le  27 décembre prochain.

A l’en croire, la CEI souhaite autant que possible éviter les situations exceptionnelles, qui ont conduit notamment à l’organisation des législatives en mars 2021 et non pas en 2020, comme le prévoyait la Constitution.

Le président Coulibaly-Kuibiert Ibrahime a surtout invité à la responsabilité. “Faisons de sorte que ce pays ne brûle pas. Quand on voit tout ce qui se passe aux alentours, faisons de sorte que ce pays ne brûle pas. Ce n’est pas pour une élection qu’on va brûler la Côte d’Ivoire. Que l’expérience du passé soit pour nous un vivier, un levain pour nous lever”, a-t-il exhorté. Pour lui, les Ivoiriens doivent avoir confiance  en leurs institutions. Car, dit-il, il y a bon nombre d’ivoiriens qui vont travailler ailleurs et qui sont majeurs. “Mais quand ils animent nos institutions ici, on a l’impression que ces institutions ne valent rien. Pourquoi ? Vous ne respectez pas nos institutions au motif qu’il y a quelque chose derrière. Arrêtons de salir les institutions, parce que vous en aurez toujours besoin”, a-t-il recommandé.

Lacina Ouattara