Crise à la Fédération ivoirienne de Taekwondo : Les clubs et maîtres de salle de Bouaké disent non à Yacé

Crise à la Fédération ivoirienne de Taekwondo : Les clubs et maîtres de salle de Bouaké disent non à Yacé
La vague de contestation de la légitimité de Jean Marc Yacé prend de plus en plus de l’ampleur (Ph DR)

La vague de contestation de la légitimité de Jean Marc Yacé s’agrandit malgré la tenue de la première assemblée générale ordinaire depuis trois exercices. Après les clubs et maîtres de salle d’Abobo et Yopougon, c’est au tour de Bouaké d’entrer dans la danse. Dans une déclaration publique, le lundi 3 février 2025, au lendemain de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD), une assise qui a d’ailleurs révélé un trou 189 millions FCFA dans la gestion financière du premier vice-président du PDCI, les clubs et maitres de salle de Bouaké ont fustigé la gouvernance émaillée de scandales. « La FITKD défraie la chronique avec des scandales de harcèlements et d’abus sexuels dans la presse et sur les réseaux sociaux. Tout ceci contribue à ternir l’image de marque du Taekwondo. L’équipe fédérale elle-même est incapable d’organiser comme il le faut une Assemblée Générale Ordinaire. Quand elle veut le faire soit la justice reporte, soit le Commissariat aux comptes ne certifie pas les comptes en raison des niveaux trop élevés des dépenses non justifiées. Tout ceci donne raison aux 175 Membres statutaires de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD) qui se sont réunis en Assemblée générale extraordinaire, le 19 octobre 2024. Ces Membres statutaires ont pris leurs responsabilités en adoptant des résolutions notamment la révocation de Monsieur Jean Marc Yacé de son poste de Président de la FITKD pour incompétence et violations répétées des statuts et règlement intérieur de la FITKD », regrettent les membres statutaires de la capitale du Gbêkê.  

A la lecture de tous ces événements qui n’honorent pas la première discipline championne olympique, Bouaké se désolidarise de la gestion de Jean-Marc Yacé. En plus des scandales qui ont émaillé sa gestion des trois derniers exercices, il lui est reproché son manque de « respect ni considération pour la famille du taekwondo en Côte d’Ivoire ». Jean-Marc Yacé, soutiennent-ils, « n’incarne aucunement l’éthique et les valeurs cardinales du taekwondo ». Pis, pestent le clubs et maitres de salle de Bouaké, le président révoqué par la majorité des membres statutaires, le 19 octobre 2024, « n’agit pas dans l’intérêt du taekwondo en Côte d’Ivoire ». Ils lui reprochent même de vouloir « se servir de la FITKD pour atteindre des objectifs autres que sportifs ».  

« Jean Marc Yacé se montre incompétent dans la gestion des personnes, des affaires, des biens et surtout de l’image de la FITKD qu’il écorne chaque jour. Au regard de tout ce qui précède, Jean Marc Yacé n’a plus notre confiance pour parler et agir en notre nom ; nous ne nous sentons aucunement concernés par ses discours et actes », affirment les clubs de Bouaké, demandant au ministre des Sports « de faire usage du dialogue afin de régler définitivement cette crise qui n’a fait que trop durer, qui pénalise les athlètes, fait peser un gros risque sur la saison sportive de l’année 2025 et menace même l’unité de la FITKD ».

OUATTARA Gaoussou