Sécurisation foncière rurale : L’AFOR se lance dans la transformation des régions du Hambol, du Gbêkê, du Poro et du Tchologo avec le PASFOR

Sécurisation foncière rurale : L’AFOR se lance dans la transformation des régions du Hambol, du Gbêkê, du Poro et du Tchologo avec le PASFOR
L’AFOR, dirigée par le ministre Bamba Cheick Daniel, réaffirme son engagement pour une sécurisation foncière durable en milieu rural à travers le lancement du nouveau programme, le PASFOR (Ph DR)

Dans le cadre du troisième Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), l’Agence Foncière Rurale (AFOR) lance le Programme d’Appui à la Sécurisation Foncière Rurale (PASFOR), financé par l’Agence Française de Développement (AFD). Ce programme stratégique, qui couvre plus de 500 villages dans le nord et le centre du pays, vise à sécuriser les terres rurales, prévenir les conflits et renforcer les droits fonciers des populations, notamment des femmes. Une initiative majeure pour bâtir une Côte d’Ivoire plus équitable et prospère.

Le PASFOR, qui sera mis en œuvre dans les régions du Hambol, du Gbêkê, du Poro et du Tchologo, couvre un total de cinq départements — Béoumi, Ferkessédougou, Katiola, Botro et Sinématiali — répartis sur 21 sous-préfectures et 517 villages. Il vise à transformer durablement la gouvernance foncière en Côte d’Ivoire en apportant des réponses concrètes aux défis liés à la sécurisation des terres, à la reconnaissance des droits coutumiers et à la prévention des conflits fonciers.

À travers ce programme, l’AFOR ambitionne de certifier plus de 500 000 hectares de terres rurales sur un potentiel de 950 000 hectares dans la zone concernée. L’objectif est également de délimiter les territoires de l’ensemble des 264 villages de la zone C2D, de délivrer 40 000 certificats fonciers — dont au moins 20 % seront attribués à des femmes — et de formaliser 15 000 contrats agraires. En parallèle, plus de 3 000 acteurs du foncier rural seront formés afin de garantir une mise en œuvre efficace et durable du programme.

Le lancement du PASFOR se déroulera du 10 au 18 juillet 2025, à travers une série de cérémonies officielles dans les localités concernées. Le lundi 14 juillet, les départements de Sinématiali et Béoumi ouvriront le bal, suivis de Katiola le mercredi 16 juillet, puis de Ferkessédougou et Botro le jeudi 17 juillet. Ces événements mobiliseront les autorités administratives, les chefs traditionnels, les organisations paysannes, les femmes rurales, les jeunes et l’ensemble des parties prenantes autour d’un objectif commun : sécuriser les terres rurales pour bâtir une Côte d’Ivoire plus équitable et prospère.

Le PASFOR repose sur une approche participative et inclusive. Il privilégie la concertation avec les communautés villageoises, la reconnaissance des droits coutumiers et l’intégration des femmes et des jeunes dans les processus décisionnels. Cette méthodologie vise à renforcer la transparence, à prévenir les litiges fonciers et à créer un climat de confiance propice à l’investissement agricole. Elle s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par l’État pour moderniser le foncier rural, en cohérence avec la loi sur le domaine foncier rural et les engagements internationaux de la Côte d’Ivoire en matière de développement durable.

Pour l’AFOR, ce programme est bien plus qu’un simple outil technique : il incarne une vision à long terme d’un foncier rural sécurisé, équitable et productif. Il s’agit de garantir aux populations rurales la reconnaissance de leurs droits, de favoriser la cohésion sociale et de stimuler la croissance économique à travers une meilleure valorisation des terres agricoles. En consolidant les acquis des précédents programmes et en s’appuyant sur l’expertise des acteurs locaux, le PASFOR entend poser les bases d’une gouvernance foncière moderne, inclusive et résiliente.

Avec le soutien de l’AFD et l’engagement résolu de l’État ivoirien, l’AFOR réaffirme ainsi sa détermination à faire du foncier rural un pilier de transformation sociale et économique. Le lancement du PASFOR marque une nouvelle étape dans la construction d’une Côte d’Ivoire plus stable, plus juste et tournée vers l’avenir.

OG