Développement local : Des universitaires proposent d’enseigner la méthode Bacongo dans les écoles  

Des chercheurs et universitaires se sont réunis à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody pour analyser les réalisations de Cissé Ibrahim Bacongo à la tête de la commune de Koumassi. Ce colloque international pluridisciplinaire, qui s’est tenu les 6 et 7 décembre, a permis de revisiter le leadership de l’ancien maire et son impact sur le développement local. Présidée par Ballo Zié, président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, cette rencontre a accueilli N’Dri Narcisse, représentant le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan. Pour Ballo Zié, Koumassi est aujourd’hui un modèle de réussite locale, et ce colloque visait à examiner sans concession les actions qui ont transformé la commune. « Aucun aspect, qu’il soit positif ou négatif, ne sera éludé », a-t-il assuré. Narcisse Balley, maire actuel de Koumassi, a salué la vision et le pragmatisme de son prédécesseur.

 « Il a fallu un homme de vision, un bâtisseur, pour transformer Koumassi en un modèle de développement local. Ses actions audacieuses ont rendu possible ce qui paraissait impossible. Aujourd’hui, Koumassi se distingue par ses infrastructures modernes et son engagement en faveur du bien-être des habitants », a-t-il déclaré. De son côté, le Pr Kamaté Banhouman, doyen de l’UFR Information, Communication et Arts, a insisté sur la nécessité d’un débat contradictoire. Il a également situé ce colloque dans une série de réflexions académiques menées sur des thématiques variées, allant des collectivités territoriales aux figures culturelles comme Alpha Blondy ou Allah Thérèse. Placé sous le thème « Koumassi d’hier à aujourd’hui : actions d’un leadership politique au service du développement local », ce colloque a été marqué par une conférence inaugurale du Pr Nanourougo Coulibaly. Ce dernier a comparé Cissé Bacongo au Baron Haussmann, célèbre pour sa transformation de Paris au 19ᵉ siècle. « Autant Napoléon a eu son Haussmann, autant le président Alassane Ouattara a son Bacongo », a-t-il soutenu, lançant ainsi un débat animé sur l’héritage de l’ancien maire. Pour le président du comité d’organisation, le Pr Koné Bassemory, cet événement illustre la mission de l’université en tant qu’espace de réflexion et de contribution au progrès social. Les universitaires  ont convenu d’enseigner la méthode dans les universités et grandes écoles. 

Rahoul Sainfort