La vérité qui rougit les yeux
« Ces néo-politiciens qui ne savent pas où se trouvent San Pedro, Man ou Bondoukou, ignorent que le Président Alassane Ouattara y a construit des universités. Ils ne connaissent pas Aboisso ou Abobo, où il a implanté des CHR. Ces critiques, formulées depuis l’étranger par des personnes, absentes de ce pays depuis des années, ne peuvent pas occulter le développement qu’il porte depuis 2011 ». Ces propos clairs et tranchés du ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amédé Kouakou Koffi, tenus le samedi 30 novembre dernier, dans un village de Biankouma, sont une réplique caustique, mais vraie, à des acteurs politiques issus de l’opposition.
En particulier, le président du PDCI, Tidjane Thiam, qui dépeint une Côte d’Ivoire en souffrance où les infrastructures de base manqueraient. Une vision assez réductrice d’un pays qui se reconstruit admirablement bien depuis 2011, sous le leadership du Président Alassane Ouattara. Et le ministre d’enfoncer le clou : « Quand on a été absent de ce pays pendant bien longtemps, on n’a jamais payé d’impôt dans ce pays, on ne peut pas dire que le Président Alassane Ouattara n’a pas construit d’écoles ni de centres de santé ». A la vérité, il ne croyait pas si bien dire. Car, effectivement, Tidjane Thiam, qui a déserté le pays – après un bref passage au gouvernement du Président Bédié en tant que ministre du Plan et du Développement – au lendemain du coup d’Etat du 24 décembre 1999 pour ne le retrouver, réellement, qu’en août 2022, ne connaît pas vraiment la Côte d’Ivoire. Le dire, ce n’est pas le dénigrer, encore moins lui manquer de respect.
C'est simplement rappeler ce qui est. Et ce ne sont pas ses tournées sporadiques et éclairs à l’intérieur du pays qui lui permettront de s’imprégner des réalités de ce pays. D’ailleurs, depuis qu’il a été « imposé » à la tête du PDCI, à l’issue d’un processus électoral interne totalement biaisé, l’ancien patron de Crédit Suisse n’a visité qu’une poignée de localités : Soubré, Dabou, Toumodi, Odienné, etc. Ce qui est très peu pour prétendre s’imprégner des réalités des populations vivant en Côte d’Ivoire. Pourtant, Thiam ne peut pas se contenter de rouler sur le confort des routes bitumées par Ouattara. Ses militants et les Ivoiriens l’attendent dans la Côte d’Ivoire profonde. Sur les pistes. Dans les champs. Dans la poussière.
Mais, comme il a été longtemps hors du pays sans y faire un tour, le polytechnicien ne voit pas que la Côte d’Ivoire a beaucoup changé, qu’elle n’est plus celle qu'il a fuie, lors de la chute du Président Bédié. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire, grâce à la vision éclairée du Président de la République, peut s’enorgueillir de faire partie des pays les plus développés du continent. Dans quelques mois, elle rejoindra le cercle fermé des pays ayant un taux de couverture nationale en électricité de 100% à savoir : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, les Seychelles et l’Île Maurice. Une performance qui était inimaginable avant 2011.
Sur le plan des infrastructures, la Côte d’Ivoire a fait, en moins de 15 ans, un bond prodigieux avec la construction de nombreux ouvrages qui améliorent substantiellement le quotidien des Ivoiriens. Ainsi, de 2011 à 2024, 608 collèges et lycées ont été construits contre 294 entre 1960 et 2011. Des investissements qui ont relevé indéniablement le taux de scolarisation dans le pays. Pour preuve, le taux brut de scolarisation (TBS) du primaire (nombre d’élèves scolarisés sans distinction d’âge dans l’enseignement primaire rapporté à la population scolarisable (6-11 ans) au même niveau pour une année scolaire donnée) est passé de 89,30% en 2011-2012 à 100,6% en 2017-2018. Et sur la même période, le taux net de scolarisation (TNS), qui correspond à l’effectif des inscrits du groupe ayant l’âge officiel de fréquenter un niveau d’éducation, exprimé en pourcentage de la population correspondante, a
Grimpé de 72,6% à 91,06%. Au niveau supérieur, de nouvelles universités (Man, San Pedro, Bondoukou, Daloa, Korhogo) ont été construites par Alassane Ouattara, portant leur total de trois à neuf. Dans le domaine de la santé, 8 CHR et 11 hôpitaux généraux ont été bâtis depuis son accession à la magistrature suprême du pays. A cela s’ajoutent, au moins, 271 établissements sanitaires de premier contact. Que dire des 57 ouvrages routiers (ponts, tunnels et échangeurs) qui fluidifient la circulation et favorisent la mobilité des populations ? Autant de signes patents qui montrent qu’Alassane Ouattara a transformé, qualitativement, ce pays.
De toute évidence, il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas voir ces réalisations qui sautent, grandement, aux yeux. De deux choses, l’une ! Soit, Tidjane Thiam ne connaît pas le pays ! Soit, il donne dans la politique politicienne, sur fond de manipulation. Si tel est le cas, il ne fait donc pas mieux que les opposants qu’il a rejoints sur la scène politique nationale. Et qui incarnent tout sauf une nouvelle espérance pour ce pays.
Charles Sanga