Education nationale : Halte à la vente des fournitures scolaires par les écoles privées

Education nationale : Halte à la vente des fournitures scolaires par les écoles privées

C’est connu !  A chaque rentrée scolaire, la poche des parents souffre énormément. Ils ont du mal à joindre les deux bouts durant cette période. Avec les frais d’inscription et de scolarité ainsi que l’achat des fournitures scolaires et autres accessoires, les parents ne savent où mettre la tête. Aussi, quand certains établissements privés se proposent de vendre sur place des fournitures scolaires pour éviter, selon eux, des déplacements parfois infructueux aux parents, cela semble être bien pensé. En effet, ce n’est pas évident de trouver dans une même librairie la liste de toutes les fournitures demandées quand on sait que d’un manuel à un autre, pour une même classe, les éditions varient. 

Cependant, le hic avec cette pratique, c’est le coût élevé des kits proposés par ces établissements. La marge est trop grande entre les kits vendus par ces établissements et les librairies. Par exemple pour la classe de CP2, une école confessionnelle dans la ville de Bonoua demande 25 000 FCFA aux parents pour le kit scolaire, là où sur le marché le prix du kit de CP2 ne dépasse pas 10 000 FCFA. Une autre école primaire privée, à Koumassi- Remblais, fixe le prix du kit scolaire pour la classe de CM2 à 50 000 FCFA. Dans une autre école privée, cette fois-ci du secondaire, à Marcory, le prix des manuels et des cahiers à acheter au sein de l’établissement s’élève à 44 000 FCFA pour la classe de 4è. Cela n’a rien à voir avec les livres à payer en dehors de l’établissement et dont le montant s’élève à un peu plus de 60 000 FCFA. Soit en tout, un peu plus de 100 000 FCFA pour les seules fournitures scolaires.

Dans un autre collège privé, le kit pour la classe de 3è est fixé à 24 000 FCFA. Des sommes jugées excessives par les parents d’élève. Qui suspectent ces écoles de faire encore des bénéfices sur leurs dos. Car en plus des kits vendus en leur sein, ces établissements exigent aussi une troisième tenue scolaire qu’ils se chargent de vendre également. Et l’achat est obligatoire.

Aussi se pose-t-il la question de savoir s’il revient aux écoles de vendre des fournitures scolaires à la place des librairies. Pourquoi, ne pas tout simplement donner la liste des fournitures à payer aux parents, afin qu’ils aillent se les procurer eux-mêmes dans les librairies.  N’est-ce pas à cela que servent les librairies ?

Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation doit regarder ce phénomène de près. Car, nous sommes certes dans le privé, mais les écoles privées sont aussi sous la coupole du ministère.  Or, actuellement tout se passe comme si on a affaire à deux systèmes éducatifs dans le même pays.

DM