Filière karité : Le prix minimum du kilo d’amande bord champ fixé à 250 FCFA

La campagne 2025 de commercialisation du karité démarre le lundi 18 août 2025. L’annonce a été faite par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Production vivrière, Kobenan Kouassi Adjoumani, le mercredi 13 août 2025 à Yamoussoukro. Pour cette nouvelle campagne, le prix minimum bord-champ du kilogramme d’amandes de karité bien séchées et bien triées est fixé à 250 FCFA.
A l’occasion, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a présenté les perspectives de développement de la filière karité ainsi que les dispositions pratiques prévues par le gouvernement pour la campagne 2025. Pour lui, cette filière représente un enjeu économique et social important pour les communautés rurales, en particulier pour plus de 152 000 femmes vivant où le karité pousse naturellement.
La filière karité, a-t-il relevé, fait face à plusieurs défis conjoncturels notamment, la situation non maîtrisée des prix bord-champ, la prolifération des circuits de commercialisation informels par fois illicites et la faible organisation des acteurs. Revenant sur les dispositions pratiques arrêtées par le gouvernement, le ministre a rappelé l'introduction des reçus d'achat et des fiches de transferts délivrés par le Conseil du coton, de l’anacarde et du karité, comme document unique de traçabilité de transaction entre les acheteurs et les collectrices d'une part et entre les acheteurs, les exportateurs et les transformateurs d'autres part. Il a insisté sur l'interdiction des exportations de noix de cajou et d'amandes de karité par les frontières terrestres.
Bien avant l’annonce du prix du karité pour la campagne 2025, s’est ouvert l'atelier bilan des comités de veille pour la commercialisation des noix de cajou, en présence des préfets des régions venant des zones de production de l’anacarde et du karité. Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi N° 2013-656 du 13 septembre 2013 encadrant la commercialisation et la régulation des filières coton et anacarde, l'État ivoirien a institué les comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l'anacarde, conformément à un arrêté interministériel. Ces comités ont pour mission de veiller au respect des règles relatives à la commercialisation de l'anacarde dans chacun des départements de production.
La mise en place de ces comités de veille, selon le directeur général du Conseil du coton et de l’Anacarde, Mamadou Berté, s'inscrit dans le dispositif de contrôle de la commercialisation intérieure de l'anacarde. À l'issue de chaque campagne, le conseil initie un atelier bilan afin d'évaluer les résultats obtenus, d'identifier les difficultés rencontrées et proposer des axes d'amélioration. « L'objectif de cet atelier est de faire le bilan de fonctionnement des comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l'anacarde au titre de la campagne 2025, en vue de renforcer l'efficacité du dispositif et d'en assurer l'amélioration continue », a-t-il indiqué.
Kouamé Wa