Filière porcine : Les acteurs renforcent leurs capacités sur la biosécurité

Les éleveurs, vétérinaires, commerçants, transporteurs et acteurs des abattoirs ont pris part à un atelier national sur les bonnes pratiques de biosécurité dans la filière porcine. C’était le jeudi 19 juin 2025 à Grand-Bassam. Initié par la Direction des Services Vétérinaires et Bien-être animal (DSVBA) du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), avec le soutien de la FAO, cet atelier s'inscrit dans la dynamique de prévention proactive. Il s'agit de transmettre des compétences pratiques et des outils concrets, adaptés aux réalités locales, pour éviter l'introduction et la propagation de la peste porcine africaine (PPA) sur le territoire ivoirien, particulièrement à la suite de l'épidémie de PPA de 2024.
Le directeur du service vétérinaire du MIRAH, Dr Kallo Vessaly, a relevé que le ministère, pour mettre fin à l’épidémie, a procédé à l’abattage sanitaire des bêtes dans un rayon de 3 km des zones concernées. « Nous avons abattu plus de 100.000 animaux. On a perdu plus de 60% de son effectif et c’est plus de 1300 personnes éleveurs qui ont été impactés. La PPA a un impact économique et social, c’est plus de 15 à 25 milliards que la filière a perdus » a-t-il indiqué.
Pour Dr Kallo Vessaly, cet atelier de renforcement de capacités permettra de mieux outiller les acteurs afin de changer de comportement et d’adapter la biosécurité comme solution dans la lutte contre la PPA. « On ne peut combattre le virus par voie médicale mais on peut le faire du point de vue sanitaire : la biosécurité. On peut maitriser la transmission du virus en renforçant l’hygiène sur ces différentes souches de contamination (le transport des animaux, l’utilisation de matériel contaminer, le porc lui-même). Si on arrive à renforcer le niveau de biosécurité, on peut réussir à protéger nos exploitations » a-t-il fait savoir.
La représentante du représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Dongo Amy Carine, a souligné que la FAO à travers ce projet régional, travaille à promouvoir une approche intégrée de type ‘’Une seule santé (One Health)’’, en renforçant la coordination entre les secteurs de la santé animale de la santé publique, de l'environnement « Nous sommes convaincus que c'est par une collaboration étroite entre les acteurs publics, privés et communautaires, que nous parviendrons à rendre cette filière plus résiliente, plus sûre et plus durable » a-t-elle affirmé. Poursuivant, elle a exhorté les participants à s’approprier cette formation, afin de devenir des relais de bonnes pratiques dans leurs régions respectives.
OF (stagiaire)