Processus électoral : Le commissaire central de la CEI, Emile Ebrottié, explique le parrainage citoyen aux populations de l’Iffou et du Moronou

Une journée marathon pour Emile Ebrottié. En tournée à l’intérieur du pays, dans le cadre du processus électoral, le commissaire central de la Commission électorale indépendante (CEI) a rencontré, hier, vendredi 20 juin 2025, les habitants de l’Iffou, à Daoukro et ceux du Moronou, à Bongouanou. Dans ces deux chefs-lieux de région, il a échangé avec les acteurs politiques, le corps préfectoral, et bien d’autres composantes de la population. Il s’agissait, pour lui, en prélude à l’élection présidentielle du 25 octobre prochain, de les instruire sur le parrainage citoyen. Selon lui, c’est une caution donnée ou accordée par des élus ou des citoyens à une personne afin de lui permettre d’être candidate à une élection. « Cette caution est matérialisée par une signature. En Côte d’Ivoire, est retenu le parrainage citoyen, c’est-à-dire celui donné par des électeurs, et non des élus.
Le parrainage ne concerne que l’élection du Président de la République. La condition d’éligibilité liée au parrainage est remplie lorsque le candidat recueille au moins 1% de l’électorat local dans au moins 50 % des 31 régions et dans chacun des districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro (soit 17 régions et districts autonomes) », a souligné Emile Ebrottié au cours des deux rencontres. A l’en croire, le parrainage citoyen vise à limiter les candidatures fantaisistes ; autoriser la participation à l’élection présidentielle des candidats disposant d’une implantation ou d’une assise nationale et consolider la démocratie représentative. « Les collecteurs procèdent à la collecte des signatures des parrains au nom et pour le compte du candidat à la candidature qui les ont mandatés conformément à la loi. Le code électoral interdit la collecte de parrains dans les cantonnements militaires, paramilitaires, dans les services militaires, paramilitaires ainsi que dans les établissements de santé, sous peine d’emprisonnement de six à douze mois et d’une amende d’un à cinq millions de francs», a précisé Emile Ebrottié ajoutant que les prescriptions prévoient des peines d’emprisonnement et une amende à l’encontre de quiconque organise ou planifie des actes qualifiés de fraude ou de tentative de fraude sur le parrainage.
Poursuivant, celui qui est également porte-parole de la CEI a expliqué la démarche à suivre. « Le parrain accorde son parrainage à un candidat en se présentant physiquement à un collecteur de signatures mandaté pour se faire authentifier par le moyen de sa biométrie et se faire enregistrer comme parrain. Le parrain doit impérativement être électeur et être inscrit sur la liste électorale de la région ou du district autonome pour lequel il donne sa signature. Il ne parraine qu’un seul candidat à la fois, au risque de voir son parrainage invalidé et de s’exposer à la rigueur de la loi », a conclu Emile Ebrottié. Notons qu’avant de se rendre dans l’Iffou et le Moronou, il avait, au début de son périple, fait le même exercice à Abengourou dans l’Indénié-Djuablin
Y. Sangaré