Fin du contentieux de la liste électorale : L’opposition totalement confondue

Seulement 10 000 petites réclamations. C’est le bilan de la fin des réclamations recueillies par la Commission électorale indépendante (CEI) du 22 mars au 5 avril. Le moins qu’on puisse écrire est que la moisson est maigre, très maigre. Si on s’en tient aux griefs formulés par l’opposition ivoirienne, on dirait « tout ça pour ça ». En effet, que n’a-t-on pas entendu de la part des cadres de l’opposition, notamment ceux du PPA-CI, du PDCI ou encore du FPI. Selon eux, au bas mot, 6 millions d’électeurs seraient inscrits frauduleusement sur la liste électorale. Ils ont multiplié les conférences de presse pour brandir leurs preuves. Mais quand vint le moment d’apporter lesdites preuves devant les organes compétents, motus et bouche cousue. Ni Me Habiba Touré, présidente des Sentinelles anti-fraude électorale (SAFE), ni Katinan Koné (président du CSP) du PPA-CI, ni Me Jean-Chrysostome Blessy (avocat du PDCI) n’ont été capables de fournir les fraudes dont ils ont fait cas lors de leurs sorties sur les réseaux sociaux ou dans la presse. L’opposition a fait du bruit pour rien. C'est la preuve que cette opposition est dans le dilatoire. Elle porte des accusations sans preuves, donne dans la manipulation et la désinformation pour discréditer la CEI.
A l’heure du bilan, on se rend compte que tous ces débats orchestrés par l’opposition autour des prétendues fraudes sur la liste électorale sont faux. Car si elle avait des preuves, elle ne s’en priverait pas pour achever la CEI qu’elle accuse de partisane. En gros, il n'y a rien de fondamental à reprocher à cette liste.
En réalité, les observateurs les plus avertis de la scène politique ivoirienne l’auront remarqué : les sorties des opposants sur le listing électoral n’étaient que des épouvantails pour discréditer au maximum la Commission électorale indépendante et préparer ainsi une contestation de l’élection présidentielle. Pour un remake de 2020, avec le Conseil national de Transition (CNT). En effet comment comprendre que cette opposition demande la dissolution de la CEI à six mois du scrutin présidentiel si ce n’est pour préparer des troubles ? Sur la question, Mamadou Touré, porte-parole adjoint du RHDP a prévenu : « 2025 ne sera pas de 2020 ». Kobenan Kouakou Adjoumani, porte-parole principal des houphouëtiste, s’est voulu plus précis : « Au RHDP, nous sommes sereins, quelles que soient les attaques, quelles que soient les menaces, nous demeurons sereins. Ce que je voudrais demander aux autres, c’est qu’il ne faudrait pas allumer le feu et vouloir le fuir. Cette année, il ne sera pas question d’allumer le feu et de se déguiser pour sortir de la Côte d’Ivoire. Parce que nous veillons au grain. Personne ne va sortir. Désormais, on va non seulement fouiller les hommes, mais on va fouiller les femmes aussi ». 2025 sera l’année de la tolérance zéro à l’égard de tout trouble à l’ordre public, selon les deux porte-paroles du RHDP. Voici qui est clair.
Thiery Latt