Front commun : Une opposition xénophobe et haineuse

Le retour des vieux démons. Le Front commun a dépoussiéré, samedi dernier, les discours xénophobes et haineux. Participant à la marche organisée par leurs formations politiques, les militants du Parti des peuples africains (PPA-CI) et du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) se sont illustrés comme de véritables va-t’en guerre avec des discours aux antipodes de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
En effet, à cette marche, le fameux concept de l’ivoirité, inventé de toutes pièces par le PDCI alors au pouvoir pour barrer la route du palais présidentiel à l’actuel Président de la République, Alassane Ouattara, a resurgi. Ainsi que la catégorisation des Ivoiriens qui a pourtant coûté très cher à la cohésion sociale, à l'unité nationale en conduisant notre pays à la guerre. “Nous, les vrais Ivoiriens, sommes dans la rue pour libérer notre pays. Ils (les étrangers) ont pris le pays en otage. Ils vont partir. Alassane Ouattara va partir”, affirmaient les militants chauffés à blanc. Le message est clair comme de l'eau de roche. Tous ces Ivoiriens qui ne sont pas des militants de l’opposition sont taxés d’étrangers ou de complices de ces derniers. Car, si les vrais Ivoiriens sont sortis pour marcher, qui sont ceux qui ne sont pas sortis ? Les faux Ivoiriens ? Voilà le discours dangereux. Voilà le TSO (tout sauf Ouattara) qui a repris du service. Les Ivoiritaires ont remis le couvert au grand dam de l’unité nationale.
Qui a dit que le Front commun marchait pour réclamer des élections inclusives en vue de la préservation de la paix en Côte d'Ivoire ? En tous cas, cette affirmation des organisateurs de la marche a volé en éclats sur le terrain mettant à nu les vrais objectifs du front anti-Ouattara. Il s’agit clairement d’injecter le venin de la haine et de la xénophobie avec en ligne de mire la chienlit à créer à l’approche du scrutin présidentiel du 25 octobre prochain. C'est pourquoi, aucun programme de société n’a été abordé ; aucune proposition visant à faire mieux que le Président de la République Alassane Ouattara n’a été faite aux Ivoiriens. Car, pour le Front commun, le combat est de voir le Président Alassane Ouattara quitter le palais présidentiel. Cependant, les Ivoiriens dans leur majorité écrasante sont déterminés à renouveler leur confiance au premier citoyen dans les urnes afin qu’il continue de développer la Côte d'Ivoire et d’améliorer les conditions de vie dans toutes les régions.
La haine et la xénophobie n'ont plus leur place dans cette Côte d'Ivoire résolument engagée sur le chemin du développement et du progrès. Les Ivoiriens l'ont compris et ne sauraient suivre des aventuriers abonnés à la haine tribale.
Lacina Ouattara