Marché des arts  : 30 acteurs formés pour mieux se vendre 

Marché des arts  : 30 acteurs formés pour mieux se vendre 
Les participants gonflés à bloc pour tirer le meilleur de cette formation.


Apprendre à mieux appréhender le fonctionnement de l’écosystème des arts, en général, et celui des arts plastiques en particulier. C’est la visée de l’atelier de 48 heures, à l’intention des acteurs du secteur des arts plastiques, qui a ouvert ses portes hier, au Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, au Plateau, à Abidjan.
Deux journées durant, les participants bénéficieront d’un véritable renforcement de capacités qui vise un double objectif. Il s’agit, d’une part, de donner à ces acteurs les rudiments et clés pour une meilleure compréhension du fonctionnement du marché des arts. Et d’autre part, cette assise favorisera leur insertion dans les réseaux de professionnels d’art plastiques. 
Au total, trente (30) participants sont concernés par cette formation dont vingt artistes plasticiennes et 10 agents de la Direction de la Promotion des arts plastiques et visuels (Dpapv), l’initiatrice de l’atelier.
C’est l’artiste-peintre Pascal Konan, professeur d’art, l’un des meilleurs en Côte d’Ivoire et qui est suffisamment introduit dans le cercle restreint et sélect du marché africain et mondial des arts plastiques, selon les puristes des arts visuels, qui a été choisi pour assurer cette formation.


La formation, la base de tout métier


Les impétrants suivront une phase théorique et une phase pratique. La première s’intéresse à l’histoire du marché de l'art, ses différents acteurs, les techniques d'expertise et d'authentification des œuvres d'art et l'économie du marché de l'art. La phase pratique, quant à elle, consiste en une visite de deux galeries de la place. A savoir les galléries Houkami Guyzagn et Kynome.
Cette démarche vise à favoriser l’immersion des auditeurs aux exigences du marché de l’art. Pour les initiateurs de l’atelier, le volet pédagogique de cette visite sera essentiel. En ce sens qu’il permet, aux jeunes artistes plasticiennes, de s’imprégner  des principes de vie des galeries. Et d’identifier les points majeurs sur lesquels se fondent les galeries pour sélectionner les artistes à exposer, ainsi que sur les différents types de contrats proposés.
Représentant la ministre de la Culture et de la Francophonie, M. Hien Sié, chef de cabinet, a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la vision de la ministre  Françoise Remarck qui, « depuis sa prise de fonction à la tête de ce département a inscrit, en priorité, la formation des acteurs du secteur des arts et la culture ».
Il a, en outre, fait observer la complexité qui caractérise le marché des arts aujourd’hui dans un contexte marqué par la concurrence, souvent déloyale, à l’échelle planétaire.
« Tous les artistes, sur tous les continents, se demandent comment réussir leur entrée sur le marché des arts. Et quels sont les outils et compétences à mettre en avant. C’est à ces genres d’interrogations que cet atelier est censé apporter des réponses probantes », a-t-il rapporté. Surtout que la ministre de la Culture et de la Francophonie veut favoriser l’émergence d’une nouvelle classe d’artistes beaucoup plus compétitive à l’image des icônes que ce secteur a connues en Côte d’Ivoire.


Jean Antoine Doudou