N'Zi : Comment les jeunes bâtissent leur avenir avec le soutien de l'Etat
Du 28 au 30 novembre, une immersion dans la région du N'Zi a permis de découvrir des histoires inspirantes de jeunes bénéficiaires des programmes d’insertion socioprofessionnelle initiés par le gouvernement ivoirien. Dans des domaines aussi variés que l’élevage, la couture, la fabrication de savon ou le commerce, ces financements transforment non seulement des activités, mais aussi des destins.
Pour Kofi Kouassi Abel, spécialiste de la confection de t-shirts et de polos, résident de Kouassi - Kouassikro, le financement de 3 millions FCFA qu’il a reçu a marqué un tournant. « Grâce à cet appui, j’ai pu acquérir de nouvelles machines, élargir mon équipe de 6 à 14 personnes, et même offrir un revenu mensuel à certains », explique-t-il fièrement. Avec deux magasins et des clients de toute la région, Kofi Kouassi rêve maintenant d’un espace plus grand pour embaucher davantage de jeunes. Dans la même localité, Akponan Joachim, éleveur de lapins, explique avoir eu des débuts difficiles. Mais il a retrouvé espoir grâce à un financement de 900 000 FCFA. « Ce projet me passionne. Aujourd’hui, j’ai repris mes activités avec ambition. Les lapins que je produis sont prisés par des hôtels à Bouaké et des fonctionnaires locaux », situe-t-il.
Ouattara Raïnata, jeune handicapée et gérante de Ray Technology, pour sa part, exerce à Bocanda. Elle a vu son activité se développer grâce à un prêt d’un million FCFA. « Nous avons pu augmenter notre stock et diversifier nos services. De simples débuts avec une table et un ordinateur, nous sommes devenus un point relais pour Jumia et Canal», fait-elle savoir.
Dans le N'Zi, la jeunesse ivoirienne prend son destin en main
De son côté, Kouakou Kouassi Aimé, fabricant de savons, a utilisé les 650 000 FCFA obtenus pour quitter sa maison et ouvrir un magasin. « Avant, je produisais 50 savons par jour. Aujourd’hui, je suis à 400 savons quotidiens. Cela m’a permis d’embaucher deux vendeuses et de voir mes revenus grimper jusqu’à 200 000 FCFA par mois», a-t-il soutenu.
À Dimbokro, Kablan Philomène, commerçante de produits vivriers et cosmétiques, a diversifié ses activités grâce à un financement de 600 000 FCFA. Elle raconte : « Je vends du charbon, des produits cosmétiques et vivriers. Ce prêt m’a permis de devenir plus autonome et d’impliquer ma famille dans mes activités ». Pour Oufoué Nguessan Renaud, éleveur de poulets, les 2 millions FCFA reçus ont ouvert des perspectives inédites. « J’ai pu réhabiliter mes bâtiments, employer cinq personnes et diversifier mes produits, en proposant des poulets congelés et braisés », raconte-t-il.
Au-delà des chiffres, ces témoignages illustrent comment les financements publics encouragent l’entrepreneuriat et l’autonomie des jeunes. Ces programmes transforment non seulement des activités, mais aussi la vie de familles et de communautés entières.
Rahoul Sainfort (envoyé spécial)