Ouattara travaille pour vous-construction de lycées d’excellence pour jeunes filles : Comment le Chef de l'Etat perpétue l’héritage de Félix Houphouët-Boigny

« Au cours de ce nouveau mandat (…) la priorité de notre action sera centrée sur l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes. Je réaffirme mon engagement en faveur de l’école obligatoire et la gratuité de l’école publique pour les enfants de 6 à 16 ans. Nous veillerons à ce que la transformation structurelle de notre économie soit créatrice de plus d’emplois pour nos jeunes diplômés », a affirmé Alassane Ouattara le 14 décembre 2020 au cours de sa prestation de serment pour un nouveau mandat de cinq ans, après sa victoire à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Pour traduire en acte cette volonté, le chef de l’Etat multiplie les projets. C’est tout le sens qu’il faut donner au projet de construction de six  lycées d'excellence de jeunes filles dotés d'internat à Abidjan (Abobo), Dimbokro, Bondoukou, San Pedro, Daloa et Odienné. Par ces actions d’envergure, il s’agit pour le premier des Ivoiriens  d'améliorer le taux de scolarisation et d'achèvement du secondaire de la jeune fille et l'efficacité du système éducatif. Focus sur ces lycées qui feront  la fierté du pays à côté de ceux déjà existant  et qui ont permis la formation de milliers de jeunes filles.
 A Abobo Akeikoi, les travaux du lycée d'excellence à base 4 de jeunes filles avec internat ont déjà démarré à la grande joie des autorités municipales. Pour se faire une idée de leur état d’avancement, Kandia Camara, maire de la commune, en compagnie d’une forte délégation, était le vendredi 14 avril 2023 sur le chantier de ce lycée d’excellence, rapporte le service de communication de la mairie.
Bâti sur une superficie de 9 hectares, ce lycée qui offrira un enseignement et un encadrement de qualité, sera doté de bâtiments administratifs, de plusieurs salles de classe et de jeux, de terrains de sports, d’une piscine semi-olympique et d’un internat qui accueillera plus de 600 filles. « Pour qu’un pays soit développé, il faut un capital humain bien formé. L’éducation et la formation sont des leviers importants dans l’émancipation des hommes et des femmes », avait fait savoir la première magistrate de cette commune. Qui avait également rappelé que  le Président de la République, Alassane Ouattara, tient à la promotion du genre, mais aussi et surtout au développement de la Côte d’Ivoire. 
Un projet similaire est en cours à Daloa. Les travaux ont été lancés le 12 mai 2022 par Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.  D’un investissement de 5 milliards de FCFA, le  lycée d’excellence de jeunes filles de Daloa est bâti  sur une superficie de 10 ha. Dotée d’un internat de deux dortoirs de 600 lits chacun, l’infrastructure comprend toutes les commodités pour un encadrement et un enseignement de qualité.
Ce projet est le premier des six lycées de même standing qui seront construits dans cinq villes et commune. Pour Mariatou Koné, l’éducation est le socle de tout développement durable et facteur de stabilité sociale. Le gouvernement ayant pris la pleine mesure de son importance l’a inscrite au centre de ses priorités. Elle a rappelé les importants investissements engagés par le gouvernement pour une école de qualité. A savoir, la construction de plus de 30 000 salles de classe, la réhabilitation de plusieurs centaines de salles de classe, le recrutement de plus de 5 000 enseignants chaque année, etc.
La réalisation de cette infrastructure vise à rapprocher les jeunes filles de l’école tout en leur offrant l’opportunité de mener leurs études dans un environnement sécurisé.  A terme, chaque lycée aura une capacité de 1500 élèves et chaque internat doté de 1116 lits.  Chacun de ces lycées sera équipé de matériel sportif, de matériel médical pour infirmerie, d’équipements pour les infrastructures, notamment les cuisines et buanderies, les salles multimédias. Il est aussi prévu des  mobiliers scolaires  et  des mobiliers pour les internats. L’objectif que vise le gouvernement ivoirien est d’améliorer la qualité  de l’enseignement secondaire. Pour cela, il est prévu l’acquisition de matériel pédagogique (matériels scientifiques et métriques, ouvrages de références pour les bibliothèques) et l’introduction des TIC dans les six lycées. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 13 écoles d’excellence dédiées aux jeunes filles contre cinq entre 1960 et 2010.  

Donner des chances réelles à la jeune fille

Ces lycées d’excellence, s’ils n’avaient pas existé, il aurait fallu les créer. Car le besoin est réel. Elles sont nombreuses, les jeunes filles qui ont dû quitter les bancs pour plusieurs raisons. Mais, sous Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a fait de l’éducation l’une de ses priorités, à travers la politique de scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans. « Nous faciliterons l’inclusion et l’élargissement de l’accès à l’éducation à une frange plus importante de la population, en particulier la jeune fille », a promis le chef de l’Etat en 2020. La construction des lycées d’excellence exclusivement dédiés à la jeune fille participe à la promotion du genre. Elle va contribuer à briser le poids d’une certaine tradition qui relègue la femme au second plan dans la société africaine.  « Éduquer une femme, c’est éduquer une nation entière. De nos jours, les filles ont à peine 9 ou 10 ans qu’elles entrent en 6ème et les parents ne savent pas s’il faut être contents ou inquiets parce que les enfants vont aller loin d’eux. Mais lorsque vous avez la possibilité d’avoir vos enfants à côté de vous, de la 6ème jusqu’à la Terminale, vous pouvez les suivre. Et vous êtes sûrs que ces filles vont finir l’école », avait indiqué Patrick Achi alors Premier ministre, lors de la pose de la première pierre du lycée d’excellence des jeunes filles de Sinématiali, le mercredi 10 août 2022.
Il s’agit aussi pour le pouvoir d’Abidjan de faire la promotion du genre qui s‘entend comme une approche de développement visant à réduire les inégalités sociales, économiques, politiques et culturelles entre les femmes/filles et les hommes/garçons pour l‘atteinte des objectifs du développement. Adopté en conseil des ministres en mars 2019 puis par l’Assemblée nationale en octobre 2019, le projet de loi sur le quota de 30% des femmes dans les assemblées élues, se présente comme une réponse à un déséquilibre sur l’échiquier politique et une amorce de la parité homme-femme dans la société pour certaines organisations. L’idée de base des mécanismes de quota est de permettre aux femmes d’accéder à des fonctions politiques et de veiller à ce que l’élection de poignée de femmes ne serve pas simplement d’alibi dans la vie politique. Il ne suffit pas d’attribuer un quota de 30% des femmes dans les assemblées élues. Il faut qu’elles aient les moyens et les capacités intellectuelles pour exercer ces nouvelles responsabilités. Les femmes doivent donc se former. En la matière, il n’y a pas mieux que l’école pour leur donner les bagages intellectuels nécessaires. Ces lycées d’excellence viennent donc à point nommé pour faire le bonheur des jeunes filles. De 2022 à 2025,  la Côte d'Ivoire disposera de 13 lycées d’excellence pour   jeunes filles  (Daloa, San Pedro, Odienné, Bondoukou, Dimbokro, Abobo, Abengourou, Divo, Korhogo, Man, Boundiali, Aboisso, Adzopé).  Alassane Ouattara veut  doter toutes les régions du pays de lycée d’excellence pour jeunes filles. Poursuivant ainsi l’œuvre du père fondateur qui a tracé les sillons.

Thiery Latt