PPA-CI, un parti abonné aux critiques et absent en termes de propositions concrètes
La critique est aisée. Mais, quand il s’agit d’agir ou de proposer de nouvelles idées, l’on doit faire appel à son ingéniosité pour innover. Si dans le premier exercice, c'est-à-dire, la critique souvent même sans fondement donc de manière totalement abjecte, l’opposition ivoirienne en général et le Parti des peuples africains section Côte d'Ivoire (PPA-CI) en particulier excelle, le parti de l’ex-chef de l'État pèche dans le second exercice c'est-à-dire dire proposer un programme de société à même de séduire les Ivoiriens. En effet, Laurent Gbagbo et ses partisans ont toujours été abonnés aux critiques sans jamais arriver à être une alternative crédible. Même au pouvoir, l’ex-chef de l’État et ses hommes n’ont pu se défaire du manteau des hommes de la critique et de la politique politicienne. Aux affaires, ils ont passé le clair de leur temps à critiquer l’opposition d’alors oubliant la mission à eux confiée par le peuple ivoirien dans des conditions calamiteuses, selon les propres thèmes du chef de file des refondateurs.
Élus dans ces conditions calamiteuses, c'est dans les mêmes conditions qu’ils ont dirigé le pays avec son lot de gabegies et de scandales financiers. Conséquences : la refondation a précipité la Côte d’Ivoire dans la guerre avec son corollaire de plusieurs milliers de morts. Repassés dans l’opposition, Laurent Gbagbo et les militants et sympathisants de sa formation politique demeurent dans la même dynamique. Ils critiquent les politiques du pouvoir sans rien proposer. Ainsi, ils sont acerbes dans la critique et totalement absents dans la proposition d’idées. Sur le tableau de la proposition, c'est zéro pointé. A quelques mois de l'élection présidentielle, ils sont dans des débats puérils. Que proposent-ils au juste de mieux que le Président de la République, Alassane Ouattara et son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ont fait pour les Ivoiriens jusque-là? A cette interrogation, l’opposition ivoirienne et le PPA-CI restent muets comme une carpe.
Lacina Ouattara
