Présidentielle 2025 : Pour une grande Côte d’Ivoire ambitieuse et solidaire : Alassane Ouattara, comment il met l’Homme au cœur de son action

Présidentielle 2025 : Pour une grande Côte d’Ivoire ambitieuse et solidaire : Alassane Ouattara, comment il met l’Homme au cœur de son action

« Il n’est de richesse que d’homme ». Cette maxime séculaire lancée par le philosophe, juriste et économiste français, Jean Bodin, date du XVIème siècle. Elle est pourtant d’une actualité saisissante aujourd’hui, près de cinq siècles plus tard. L’érudit hexagonal croyait ainsi voir dans l’investissement humain, beaucoup plus que dans celui de l’or et de l’argent, un gage certain de prospérité et de richesse. Pour lui, la vraie richesse d’un peuple, d’une Nation, réside dans son capital humain, qui doit être de qualité. 

Aux commandes de la Côte d’Ivoire depuis une quinzaine d’années, Alassane Ouattara n’en a pas moins la claire conscience qu’investir dans l’Homme aujourd’hui, c’est bâtir la force de la Nation. Certes, le contexte dans lequel il hérite, en avril 2011, d’une Côte d’Ivoire totalement désintégrée, le commande plus à une reconstruction structurelle – et infrastructurelle – du pays, et le contraint presque aux prouesses qu’il réalise en matière de développement socioéconomique que le monde entier applaudit aujourd’hui. Mais en économiste chevronné, l’ancien DGA du Fonds monétaire international sait très bien que pour donner du vrai sens à sa gouvernance, il lui fallait placer l’Homme au centre de sa politique. C’est tout le sens du grand humanisme qu’il déploie tout le long de son magistère, en marge du trésor d’efforts qu’il consent dans la reconstruction de son pays.

 

Le capital humain, premier pilier stratégique de son action 

C’est davantage cette préoccupation qui le pousse aujourd’hui, à l’orée d’une nouvelle mandature à la tête de la Côte d’Ivoire, à mettre, cette fois au tout premier plan, le capital humain dont regorge son pays. « Nous allons bâtir une Côte d’Ivoire où chaque citoyen, grâce à une éducation de qualité, une santé solide et des opportunités équitables, peut réaliser son potentiel et contribuer pleinement au développement national », souligne-t-il d’emblée dans son programme « Pour une grande Côte d’Ivoire ambitieuse et solidaire ». Programme dont le nerf sciatique des six piliers stratégiques reste « le capital humain, première richesse du pays ».

Dans le volumineux et riche document proposé aux Ivoiriens pour les cinq années à venir, Alassane Ouattara indique que pour « libérer l’énergie de la jeunesse ivoirienne et construire une nation prospère, solidaire et compétitive », il fallait former, protéger, soigner, autonomiser.

Au bénéfice de la jeunesse, « capital humain de base » et cible principale de son action, le candidat du RHDP entend « investir massivement dans la nutrition au cours des 2 000 premiers jours de vie, la réforme des systèmes éducatifs et de formation professionnelle, la santé pour tous, la création d’emplois décents, la promotion de l’égalité des genres, et la protection des plus vulnérables. »

Il se propose à cet effet de doter chaque grande région de structures universitaires de classe internationale, capables d’attirer les meilleurs enseignants et de former les talents de demain. Verront également le jour, des classes passerelles de rattrapage scolaire pour les enfants ayant dépassé l’âge de scolarisation, à qui il sera offert des alternatives d’éducation et de formation post-primaire afin de favoriser leur insertion professionnelle. Objectif : booster à 89% contre 81%, le taux d’achèvement du premier cycle du secondaire général. 

Au nombre des innovations prévues, la formation de 50 000 ingénieurs, techniciens et chercheurs, dont au moins 5 000 ingénieurs par an, pour répondre aux besoins d’industrialisation, d’innovation et de souveraineté technologique du pays, ainsi que le lancement Programme “Excellence 1000”, destiné à offrir des bourses aux 1 000 meilleurs bacheliers et étudiants ivoiriens, pour des études dans les meilleures universités étrangères, avec engagement de retour et d’insertion dans le secteur.

 

Système éducatif et besoins économiques 

Le programme de gouvernement du Président Ouattara inclut également   l’orientation des élèves et étudiants en faveur des filières techniques, scientifiques et médicales, afin que 60 % des étudiants soient orientés vers ces domaines d’avenir, contre 40 % pour les autres filières. « Nous mettrons en œuvre un programme national ambitieux de rattrapage scolaire et d’alphabétisation des adultes (le taux d’analphabétisme chez les adultes passera à moins de 30 %) », promet le candidat, qui compte aussi lancer un programme attractif pour mobiliser les compétences de la diaspora ivoirienne, en favorisant leur contribution au développement national à travers des transferts de savoir, des missions temporaires et des partenariats scientifiques.

Pour renforcer les capacités en formation technique et qualifiante et mettre le système éducatif en adéquation avec les besoins de l’économie, le bâtisseur ivoirien veut encourager l’apprentissage à distance et l’initiation au codage dès l’école primaire, pour préparer nos enfants au monde numérique et à l’économie de la connaissance.

Il faudra aussi compter sur Alassane Ouattara pour poursuivre la réforme d’intégration du préscolaire dans toutes les écoles primaires publiques, afin d’assurer à chaque enfant un départ équitable dans le parcours éducatif ; réviser et actualiser les programmes et contenus pédagogiques, en y intégrant de manière systématique les compétences numériques, environnementales et entrepreneuriales, essentielles pour les métiers du futur. « Nous intensifierons les programmes de l’Académie des Talents (ACT) et de l’École de la Deuxième Chance (E2C) pour redonner une voie d’avenir aux jeunes sortis prématurément du système éducatif (la part des effectifs de l’enseignement technique et la formation professionnelle dans les effectifs du secondaire passera de 6,2% à 15%) », mentionne en outre le document.

Renforcement de la gouvernance du secteur de la santé

 Au plan sanitaire, un système de santé moderne sera bâti qui offrira un accès aux soins facilités et des prestations de qualité à tous. Pour cela, il sera procédé au renforcement de la gouvernance du secteur de la santé afin de garantir une allocation et une utilisation efficaces des ressources financières à tous les niveaux, grâce à des contrats de performance et à la promotion d’une culture du rendre compte dans toutes les structures sanitaires.

44 330 infirmiers, 22 647 sages-femmes et 2 971 médecins seront recrutés dans le corps médical pour rapprocher les services de santé des populations et renforcer la qualité des soins sur l’ensemble du territoire.

1000 médecins spécialisés seront également formés dans des domaines prioritaires tels que la santé maternelle, la pédiatrie, la chirurgie, la santé publique et la médecine d’urgence, afin de répondre aux besoins réels de notre système de santé. Il est prévu la réduction de moitié de la mortalité maternelle et infanto-juvénile par l’amélioration de la prise en charge des femmes enceintes et des enfants, en développant les soins de proximité et en renforçant la prévention (la proportion de personnes vivant à moins de 5 kilomètres d’un établissement de santé progressera de 82% à 90%).

Les cinq prochaines années verront tout aussi la poursuite de la digitalisation complète du système de santé, pour atteindre 100 % des établissements hospitaliers connectés d’ici 2030, permettant une meilleure coordination des soins, la traçabilité des actes médicaux et l’efficacité des politiques sanitaires (l’espérance de vie passera de 62,3 ans à 65 ans).

Un pan purement social du programme d’Alassane Ouattara fait mention de l’accès à un emploi productif et décent aux hommes et aux femmes en âge de travailler ainsi qu’aux jeunes et personnes en situation de handicap.

 

Création d’emplois pour les jeunes dans tous les secteurs

Il sera aussi procédé à la mise en place d’un programme national de démantèlement des oligopoles et cartels économiques, afin de favoriser une concurrence saine, d’ouvrir de nouveaux espaces d’opportunités et de créer des emplois pour les jeunes dans tous les secteurs. « Nous lancerons un programme ambitieux de valorisation, de formation et d’insertion des jeunes dans les métiers techniques et artisanaux jugés non valorisants — tels que la menuiserie, la plomberie, la maçonnerie, la cuisine, le staff, l’agriculture ou l’élevage — pour redonner dignité et attractivité à ces professions essentielles. « Nous renforcerons le cadre légal et institutionnel du travail, pour garantir la protection des travailleurs, améliorer les conditions d’emploi, moderniser les relations professionnelles et promouvoir la justice sociale et la dignité au travail », souligne le document.

 Mise en œuvre du Plan National Multisectoriel de Nutrition ; poursuite du processus d’autonomisation financière des mères d’enfants de moins de cinq ans ; renforcement de l’éducation des populations sur les bonnes pratiques nutritionnelles, de la prévention sanitaire et du développement de la petite enfance, mais surtout la promotion active de la participation et de la représentation des femmes dans toutes les instances politiques, économiques et décisionnelles, tout en renforçant leur inclusion et leur autonomisation financière à travers des politiques publiques volontaristes. Tels sont les axes majeurs de la politique d’équité, d’égalité des chances et de justice sociale dont rêve Alassane Ouattara pour replacer la Côte d’Ivoire à la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter : le petit pays africain qui voit grand et qui veut se faire une place de choix dans le concert des Nations. Le leadership impressionnant d’Alassane Ouattara l’y a sans doute déjà installé. Mais la passion du travail et l’amour pour son pays devraient ériger la Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny en Nation prospère, respectée en Afrique et dans le monde. 

KORE EMMANUEL