Reportage-Bouaké : Comment Ouattara a mis fin définitivement à la crise de l’eau
Tangui Romuald est un agent comptable dans une entreprise minière à Duékoué. Il a choisi de passer une partie de son congé annuel à Bouaké chez son ami Koffi N'da Pacôme, enseignant dans un lycée de la place dans ce mois de décembre où l’harmattan et la sécheresse battent leur plein. Au cinquième jour de son séjour qui se déroule dans d'excellentes conditions, Tangui tient à remercier son tuteur. « Pacôme, je voudrais franchement te dire merci pour ton accueil chaleureux et fraternel. Mais dis, j'ai fait le constat que l'eau coule sans interruption dans les robinets depuis mon arrivée ici, chose que je redoutais quand même eu égard à tout ce qui se dit sur le problème d'eau en période de sécheresse à Bouaké. Pendant les cinq jours de ma présence, je n'ai même pas fait le constat d'une baisse du débit d'eau. Est-ce bien vrai tout ce que l’on dit des pénuries d’eau ici ? », a-t-il interrogé. La réponse de son tuteur s’est voulue sans équivoque. « Oui en effet, mon ami, nous revenons de loin. Il y a quelques années, en pareil moment, nous étions obligés de faire la queue pour recueillir quelques gouttes d’eau. Il fallait très souvent passer aussi des nuits blanches pour la même cause. Aujourd’hui, de jour comme de nuit, l’eau coule en abondance dans nos robinets », a-t-il répondu. Tout en traduisant sa gratitude au Président de la République, qui a mis fin à la récurrente crise d’eau que vivaient les populations de la capitale du centre.
Des populations reconnaissantes
A l'instar de Pacôme, plusieurs riverains, après avoir témoigné des nombreuses souffrances liées à la pénurie d'eau de 2018, tiennent à traduire leur reconnaissance à celui qui leur a trouvé une solution, le Président de la République Alassane Ouattara, et à lui rendre un hommage appuyé. « Franchement dit, si je n’étais pas étudiante à Bouaké, j’allais partir de la ville. Cette période a été pénible pour nous étudiants. Dieu merci, nous avons un président soucieux de la vie de ses populations. Aujourd’hui grâce à lui, la pénurie d’eau à Bouaké est derrière. Je tiens à lui dire énormément merci. J’espère et je souhaite que des voix plus autorisées le fassent, parce que tous, nous avons crié dans le temps. Maintenant que ça va, il faut être reconnaissant à celui qui a permis que cela se fasse », confie Roseline Kalou, étudiante en licence de droit.
A Bouaké, l’on se souvient de l’épisode de la pénurie d’eau comme si c’était seulement hier. Or voici sept longues années, soit quatre-vingt-quatre longs mois que ce phénomène sans précédent frappait les populations poussant certaines d’entre elles à s’exiler dans d’autres régions.
« Je me souviens de cette fameuse année 2018. Personne ne peut l’oublier à Bouaké. Ce triste épisode de femmes et enfants avec des cuvettes ou des bidons dans les marécages ou en rangs devant des puits reste encore vivace dans mon esprit. Nous autres laveurs d’autos, étions sur le point de perdre notre travail à Bouaké. L’eau étant source de vie comme on le dit, notre vie était en danger puisqu’elle nous manquait. Dieu merci, le gouvernement ne nous a pas abandonnés à notre triste sort. Il a pu solutionner la question. Aujourd’hui, avec le raccordement de la ville au fleuve Bandama depuis Béoumi, je crois que ce problème sera derrière nous pour longtemps. Je dis un grand merci au gouvernement. C’était une période pénible pour tous. Personne ne souhaite la revivre », témoigne le jeune laveur d’autos Hamed au quartier Sicogi d’ Ahougnansou. « C’était dur. Lorsque des pluies sporadiques venaient, c’était un énorme soulagement. J’avais pitié pour ma femme et mes enfants qui parcouraient de grandes distances pour aller chercher de l’eau. Parfois ils revenaient bredouilles. Je ne pouvais pas les accompagner, car obligé d’être présent à mon lieu de travail où la vie n’était pas non plus facile. Bref, nous avons souffert », reconnaît Coulibaly Nanguin Charles, agent de santé. Cette période fut aussi pénible pour plusieurs ministres, notamment Laurent Tchagba (Hydraulique), Amédée Kouakou (Infrastructures et Entretien routier), les ministres ressortissants de Gbêkê, Jean Claude Kouassi, Amadou Koné et Sidi Touré, auront eu le sommeil tellement troublé que leurs va-et-vient à Bouaké ne se comptaient plus. Il en était de même pour les autorités administratives et coutumières courant de gauche à droite pour rechercher des solutions. Aucune piste ne fut négligée, mystique comme scientifique. Le premier magistrat de la ville, le maire Nicolas Djibo, envisagera le rationnement. « Nous rentrons dans une période de rationnement de l’eau et cette eau sera rationnée jusqu’à la mise en place de la solution définitive qui est de relier la ville de Bouaké au lac de Kossou », affirmait-il, lui qui s’attelait à la distribution d’eau minérale aux populations dans plusieurs quartiers.
Madame Traoré Mariétou Céline, comptable dans une société de la place, se montre reconnaissante : « Je dis merci au chef de l’État et au gouvernement. On a l’habitude de dire à César ce qui est à César. Le problème de l’eau ne s’est pas réglé de lui-même. C’est grâce à un homme. Cet homme s’appelle Alassane Ouattara. Je suggère que les décideurs de la ville initient une fête de l’eau où l’ensemble des populations vont dire merci au Président de la République. On nous a dit au départ qu’il fallait au moins deux ans pour trouver une solution au problème d’eau à Bouaké. Mais en six mois, la question a été traitée par le gouvernement. C’est vraiment à l’honneur du président de la République »
Diomandé Ben, chef de communauté, soutient que la question de l’eau va beaucoup mieux aujourd’hui. « En son temps nous avons été mis à rude épreuve. Il faut saluer et remercier tous ceux qui ont contribué à la résolution de cette crise qui nous empêchait de dormir. Certainement que le chef de l’État est la première personne que nous devons saluer. Après lui, le gouvernement, les autorités de la ville et les populations elles-mêmes qui ont su garder leur calme. Mais surtout merci à Dieu qui nous a envoyé la pluie en abondance », fait-t-il savoir.
La pénurie d’eau encore dans les esprits
Difficile voire impensable pour un nouveau fonctionnaire ou un nouvel agent public ou privé ou même toute autre personne en transit à Bouaké, de savoir qu'il y a quelques années, trouver de l'eau ici, relevait d'un vrai parcours du combattant, tellement l'eau coule en abondance dans les robinets. En 2018, c’est autre chose qu’on entendait. « Il n’y a plus d’eau. Le robinet est à sec. Quand tu l’ouvres, il n’y a rien. Ce sont les cafards qui sortent du robinet. Vraiment on a besoin d’eau ». Ces mots, suffisamment révélateurs, qu’on entendait çà et là au plus fort de la pénurie d’eau en 2018, en disaient long sur la gravité de la crise. La situation est « catastrophique », reconnaissait pour sa part un agent de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI). Ce furent des moments pénibles et douloureux. Aujourd’hui, la crise de l'eau est bien loin derrière. Dans tous les quartiers de la capitale du centre et des contrées environnantes, l'eau coule à flots dans les robinets faisant oublier aux riverains le moments où il fallait se réveiller très tôt avec des barriques, des bidons, des seaux, des cuvettes, des jerricanes et toutes sortes d'ustensiles pouvant recueillir de l'eau, pour aller attendre au bord de la route, une citerne salvatrice de l'Office national de l'eau potable (Onep) ou se rendre au marigot ou encore avoir recours aux quelques rares puits qui contenaient encore de l’eau. Parfois même, certains passaient toute une journée pour espérer avoir ne serait-ce qu’un seul bidon d’eau. Inutile de vous dire que cette situation entraînait des palabres interminables. A cette époque, on aura tout dit : « le pouvoir a oublié Bouaké. Le président de la République a abandonné les populations de Bouaké ». Mais revenons sur cette crise de l'eau dans le Gbêkê. Comment a-t-elle évolué pour trouver aujourd'hui une solution ? A qui attribuer cette solution ? Quelle est la situation actuelle de l'eau à Bouaké ?
Les premiers signes de la crise
La situation qui se signalait depuis les mois de septembre et octobre 2017, allait connaître son pic dans le mois de mars 2018. Ces nombreuses interruptions ont abouti en mars 2018 à une pénurie totale d’eau potable d’une durée d’environ 6 mois dans la ville de Bouaké. Les autorités locales ont essayé de s’attaquer au problème avec les moyens dont elles disposaient. Mais, l’on a très vite fait de comprendre qu’il fallait de gros moyens pour résorber cette crise jamais vécue dans la capitale du Gbêkê. Aujourd’hui, dans cette région, les populations s’en souviennent comme si c’était hier. Sept ans après, revenons sur les causes de cette crise sans précédent, comment elle a trouvé une solution et surtout, quelle est la situation actuelle. Mais avouons-le tout de suite, les longues files de femmes chargées de cuvettes, de bidons, de seaux et autre jerricanes remplis d’eau dont il était certain qu’une grande partie était perdue en cours de route à cause de la fatigue liée au long trajet, rencontrées sur les routes au cours des voyages sont un lointain souvenir. Aujourd’hui à Bouaké et ses environs, il suffit de tourner simplement un robinet et vous avez de l’eau potable à profusion.
« Depuis bientôt une semaine, je ne vais plus au travail. Nous n’avons pas d'eau pour laver les voitures parce qu’il n’y a plus d'eau dans les robinets. Nous, nous travaillons avec l’eau, et quand il n’y a pas d’eau, c’est le chômage pour nous. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose pour sauver Bouaké, sinon, c’est le nombre de sans-emplois qui va augmenter ». C’était le cri du cœur d’un jeune laveur d’autos au plus fort de la crise. Si déjà en décembre 2017, il y avait des signes avant-coureurs d'une pénurie d'eau dans la capitale de Gbêkê et ses environs, eu égard aux coupures intempestives d'eau, à partir du mois de mars, on était en plein dans la crise de l'eau. Les mouvements humains se faisaient déjà observer dans la plupart des quartiers. Bidons, seaux et cuvettes à la main ou sur la tête, ou encore dans des charrettes, des brouettes ou à motos pour les plus fortunés, les quelques cours qui avaient un puits étaient prises d'assaut de jour comme de nuit par les voisins ou même par des habitants de quartiers bien plus lointains, pour se procurer le liquide source de vie. Très tôt, l'on a vite fait de réaliser l'ampleur du problème. Il ne s'agissait plus de simples coupures d'eau, mais d'un problème bien plus grave. Le principal barrage qui alimente la ville, la Loka, s'était complètement asséché.
Les causes de la grave crise
Plusieurs raisons étaient à l'origine de cet assèchement du barrage. D'abord le changement climatique. En effet, une grande sécheresse sans précédent avait sévi dans le Gbêkê et dans plusieurs autres régions du pays en 2017 et début 2018 et la plupart des cours d'eau avaient tari. Ensuite, il y avait l'action de l'homme dans la zone du barrage où une exploitation de carrières de sable avait créé des alvéoles dans le nid de la Loka qui retenaient l'eau prisonnière. Avec l'ensoleillement, cette eau prisonnière faisait vite de s’évaporer. La conséquence, plus d'eau ne parvenait à la station de pompage de la Loka et plus d'eau ne coulait dans les robinets. En lieu et place de l'eau, quand vous tourniez votre robinet, ce sont des cafards et autres insectes qui en sortaient. Les conséquences étaient énormes pour les riverains. Les laveurs de véhicules, de motos, tricycles et autres engins motorisés, les maçons, les gérants d'hôtels, les tenanciers de maquis et bars dont plusieurs étaient déjà réduits au chômage. La vie dans les bureaux, les internats, les camps militaires et les hôpitaux devenait insupportable.
Sitôt saisi de la question, le Président de la République Alassane Ouattara et son gouvernement prennent le problème à bras le corps. Il faut parer au plus pressé. Le ministre des infrastructures, Amédée Koffi Kouakou est dépêché sur les lieux pour constater l’ampleur du problème et en établir un diagnostic exhaustif. Sur place, le maire Djibo Youssouf Nicolas est au four et au moulin. Toutes les autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses se mêlent à la danse. Le diagnostic du ministre Amédée Kouakou, une fois parvenu au Président de la République, des camions citernes entrent en action pour fournir de l’eau potable à la ville et certaines localités telles Sakassou, Diabo et Brobo. Puis une deuxième solution fait suite. C'est la réalisation d'une dizaine de forages dont il est prévu que l'eau soit injectée dans le circuit de la distribution d'eau de la SODECI. Ces deux solutions peinent à être efficaces. Pour la première, non seulement le nombre de camions citernes ravitailleurs est insuffisant, mais de véreux distributeurs d'eaux entreprennent de faire fortune en commercialisant l'eau à certains ménages au détriment du plus grand nombre. La grogne grandit au sein des populations. Les autorités de la ville, les responsables de la SODECI, les chefs de communautés, de quartiers et les ministres fils du Gbêkê, après plusieurs réunions de concertation pour définir une meilleure desserte de l'eau, parviennent à améliorer cette solution. Le nombre de citernes est revu à la hausse. On passe de 10 à 17 citernes. Quant à la deuxième solution, plusieurs équipes de forage arrivent sur le terrain et parviennent après avoir quadrillé la ville, à mettre à la disposition de la SODECI, les premiers forages.
L'intervention de la Banque mondiale
Toujours aux côtés de la Côte d'Ivoire, la Banque mondiale entre en action et apporte une aide de 7,5 millions d'euros, soit 5 milliards de francs CFA. Ce qui a permis d'augmenter et le nombre de camions citernes et le nombre de forages à réaliser. De 10 forages, l'on est passé à une vingtaine puis à 44 dans l’ensemble de la région. Les localités environnantes ont été rendues autonomes. A Bouaké, une deuxième unité de traitement d'eau potable est construite sur le barrage de Gonfreville. Ces mesures font leur effet, et progressivement de nombreux quartiers commencent à avoir de l'eau. Mais le gouvernement et la Banque mondiale ne baissent pas les bras pour autant. Une autre solution, à long terme est envisagée. Il s'agit d'aller tirer de l'eau à une soixantaine de kilomètres de Bouaké, à Kossou pour venir la reverser dans la Loka.
Les autorités prennent des mesures importantes. L'exploitation du sable sur le site du barrage est désormais strictement interdite. De nouveaux sites d'exploitation de sable ont été ouverts loin de la Loka. La chefferie traditionnelle a également joué son rôle à travers plusieurs cérémonies d'adoration des mânes et des génies du site du barrage que l'on disait en colère contre l'exploitation des carrières de sable. Au total, rien n'a été négligé par le chef de l'État et son gouvernement pour venir à bout de la crise de l'eau à Bouaké. Tous les volets (scientifique et technique, traditionnel, mystique...) ont été exploités. Aujourd'hui, l'eau s'est remise à couler dans les robinets dans le silence, alors qu'elle avait cessé de le faire dans le bruit.
Même au plan religieux, l'histoire retiendra que la crise de l'eau a commencé à trouver solution avec le séjour du Chef de l'État en terre sainte, si bien que son retour a coïncidé avec les premières pluies qui ont rempli la Loka. « Aujourd’hui, l’engagement que j’avais pris se réalise avec l’eau potable dans les robinets. Les retombées du pèlerinage du Président de la République Alassane Ouattara nous permettent d’avoir une pluie abondante qui permet au barrage de la Loka de se remplir. Et pour moi le ministre, je suis vraiment en joie dans la mesure où je n’ai pas eu tort de dire à mes collaborateurs de pomper la Loka pour donner de l’eau aux populations…On peut dire que le problème d'eau est réglé à Bouaké et dans les localités environnantes telles que Sakassou, Diabo et Brobo à 90% », constatait le ministre de l'Hydraulique Laurent Tchagba le 31 août 2018 au terme de sa deuxième visite, une visite dite d'évaluation à la station de pompage de la Loka. Il avait pris le relais du ministre Amédé Kouakou dont il a salué le travail et promis le poursuivre avec hargne. « Il faut sécuriser la zone de manière pérenne. Un projet urgent sera exécuté. Il consiste à aller prendre l'eau à Béoumi pour l’injecter dans la Loka pour sécuriser la production d'eau dans le Gbêkê jusqu'à 2047 ». Le gouvernement entreprend la construction d’une usine de pompage à Béoumi et l’extension de l’usine de traitement de la Loka qui sera désormais ravitaillée depuis Béoumi, à plus de 50 kilomètres.
Pour résoudre la question de façon durable, des travaux de construction d’une usine de pompage d’eau à Béoumi et d’extension de l’usine de traitement de la Loka (située à treize kilomètres de Bouaké) sont entrepris en plus fort du ravitaillement de cette usine sur le lac Kossou à Béoumi. A terme, la nouvelle station de la Loka sera en mesure de desservir toute la région de Gbêkê et même au-delà. Ces grands travaux presque déjà achevés, font déjà le bonheur de plusieurs localités, notamment à Béoumi et Sakassou.
« L’eau est un enjeu majeur en Côte d’Ivoire. Plusieurs programmes ont été initiés par le gouvernement pour faciliter l’accès à l’eau potable aux populations. Pour certaines localités, la disponibilité de cette ressource est souvent conditionnée par la production d’énergie. C’est le cas de Béoumi et Loka, à l’ouest de Bouaké où nous intervenons actuellement. Nous avons été sollicités pour offrir une solution énergétique de secours sur le site de Béoumi. La livraison du chantier global est prévue l’année prochaine, mais la mission qui nous incombe devrait s’achever fin septembre. Une fois installé, ce dispositif va conférer à l’usine, une autonomie de fonctionnement en cas de coupure d’électricité. En seulement deux semaines et demie, nos équipes ont mis en place une unité provisoire pour produire du courant. Cet équipement permet à l’usine de tourner au moins à 20% de ses capacités et surtout d’offrir de l’eau potable aux populations. Nous sommes fiers de contribuer modestement à l’accès à l’eau des populations », nous confiait un responsable de l’une des sociétés chargées de faire fonctionner à l’énergie électrique le système.
L’actuel ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, aux côtés du ministre gouverneur, Jean-Claude Kouassi et du directeur général de l’Office national de l’eau potable (ONEP), Ibrahima Berthé, a successivement fait une visite guidée du lac de Kossou sur le fleuve Bandama, de la station de pompage et de refoulement des eaux brutes à 100m du lac, puis du lac de la Loka et de l’usine de traitement des eaux sise à côté de ce lac. Tous ont exprimé leur satisfaction devant le taux de réalisation des travaux à la fin de leur visite.
La réaction des populations dès les premiers jets d’eau dans les robinets
Kouadio N’guessan Konan, directeur régional de la SODECI en son temps. « Vous faites le constat avec moi que l’eau coule à nouveau dans les robinets à Bouaké et même en abondance. Cela est à mettre à l’actif du Président de la République et son gouvernement. Nous n’allons pas refaire cette crise de l’eau. Il faut dire que nous sommes au niveau de production d’avant crise qui tourne autour de 27 000 m3 sur 31 000 m3 nécessaires avec les localités rattachées. La solution pérenne comme l’avait signifié le ministre, c’est d’aller chercher de l’eau à Béoumi. Mais nous sommes au niveau de production d’avant crise ce qui est en soit une bonne performance. Aujourd'hui nous avons repris nos activités sur l'ensemble des quartiers de la ville de Bouaké, et aussi sur les localités rattachées, notamment Sakassou, Diabo, Brobo et les autres villages... La distribution des factures a repris et elles concernent les périodes de facturation actuelle. Il faut comprendre que pendant que la crise est survenue, on avait les périodes de consommation d’avril, mai et juin pour lesquelles, elles n’avaient pas été distribuées. En mai et juin la crise était encore plus visible et ça se sentait encore plus dans les ménages. En accord avec les autorités sur place et la population, on avait décidé de suspendre la distribution des factures dans cette période-là. Aujourd'hui les factures qu'on distribue, ce sont celles qui rappellent un peu les consommations antérieures... »
La question de l’eau totalement solutionnée aujourd’hui
Aujourd’hui, dans l’ensemble de la région de Gbêkê, les crises de l’eau sont bien derrière les populations. D’ordinaire, en pareille période, les premiers grincements liés à la pénurie d’eau se font déjà sentir. Ce qui n’est le cas dans aucune localité. Et les populations, en attendant la livraison officielle des deux projets, sont dans la joie et expriment leur reconnaissance au chef de l’Etat. La quasi-totalité des villages situés en bordure de route entre Béoumi et Bouaké bénéficient de l’adduction en eau potable avec l’achèvement total des travaux de construction de la station de pompage de Béoumi et l’extension de l’usine de traitement de la Loka. « Je n’ai jamais cru qu’un jour, j’allais me réveiller et tourner seulement un robinet pour avoir de l’eau. Je suis en passe d’oublier les nombreux va-et-vient au marigot de jour comme de nuit avec tous les risques que cela comporte, (morsures de serpents, agressions…). C’est formidable. Merci au bon Dieu et merci à celui qui nous a sauvés », témoigne dame Kouassi Allangba du village d’Assouafè à trois kilomètres de Béoumi. A 15 km de Béoumi dans le village de Golikro, les populations saluent la fin des nombreuses souffrances liées à la pénurie d’eau à travers les propos de M. K. Simplice, instituteur. « La situation était très difficile pour nous enseignants dans ce village. Il fallait se lever très tôt pour se rendre au marigot pour avoir de l’eau pour se laver, avant de songer à se rendre aux cours. Aujourd’hui, ce douloureux souvenir est derrière nous. Pour moi, c’est une grâce. A cause de cette question de l’eau, des collègues enseignants ont refusé de servir dans ce village, mais aujourd’hui, il est de nouveau fréquentable, si je peux le dire ainsi ». Même son de cloche à Assékro, à 19 km de Béoumi. Ici, un notable du village sous les initiales de N.K salue à travers l’adduction du village en eau potable, toutes les actions du Président Ouattara. « Seuls les amnésiques ne reconnaîtront pas tout ce que le chef de l’Etat fait pour nous. Après le pont, le bitume dans la ville de Béoumi et le bitumage de la voie de Kounahiri, voilà la question de l’eau réglée comme par un coup de baguette magique. Seul Alassane Ouattara l’a fait pour nous. Qu’on l’aime ou pas, il l’a fait pour nous, pour nos enfants et nos femmes. En tout cas, moi je ne cesserai de prier pour lui ».
Au total, à Bouaké, ceux qui ont vécu la crise de l’eau, s’en souviendront encore pour longtemps. Mais l’on se souviendra aussi et surtout que le président de la République n’avait jamais abandonné cette ville aux heures difficiles. Ceux qui avaient vite fait de soutenir cette assertion, se sont rendu compte que Bouaké compte pour le président de la République comme la prunelle de ses yeux. Mieux entre les deux entités, c’est comme l’arbre et l’écorce. Annoncée pour ne pas connaître une solution avant deux ans, Alassane Ouattara a mis tout en œuvre pour apporter à cette crise une solution seulement six mois après. Depuis lors l’eau coule dans les robinets à Bouaké et environs sans arrêt. Bien plus, avec la réalisation de la station de pompage de Béoumi et l’extension de l’usine de Loka également alimentée grâce à une canalisation longue de plus de quarante kilomètres, chaque jour, ce sont de nouvelles localités qui sont raccordées à l’eau potable. Normal que toutes ces populations impactées, saluent leur bienfaiteur, Alassane Ouattara.
Un investissement colossal de près de 258 millions d’euros
Comme on le note, l’eau coule à nouveau dans les robinets de Bouaké. La solution n’est pas tombée du ciel. Il a fallu qu’un gouvernement avec à sa tête un Président soucieux du bien-être de ses populations leur redonne le sourire au moment où elles étaient en détresse.
AGNÈS KOUAHO CORRESPONDANT