Sipilou-Trafic de cacao : Les forces de sécurité frappent un grand coup

Sipilou-Trafic de cacao : Les forces de sécurité frappent un grand coup

Dans la nuit du vendredi 15 novembre 2024, une opération conjointe des forces de sécurité a permis de porter un coup dur au trafic transfrontalier de produits agricoles. Menée par l’escadron de gendarmerie de Danané et la brigade de Sipilou, cette intervention a conduit à la saisie de 110 sacs de fèves de cacao sur l’axe Bloma-Gbonpompleu, dans la région du Tonkpi. Alertées par un renseignement dans le cadre de l’opération « Verrou 322 », lancée pour sécuriser les frontières contre la contrebande, les forces de l’ordre ont tendu une embuscade aux trafiquants. À la vue des gendarmes, trois motocyclistes transportant des sacs de cacao ont abandonné leur cargaison et pris la fuite. Les investigations se sont poursuivies dans le village de Bloma, situé à environ 7 kilomètres de la frontière guinéenne. Sur place, les gendarmes ont découvert deux stocks clandestins de cacao soigneusement dissimulés. Ce mode opératoire, surnommé les « ports secs de cacao », permet aux trafiquants de contourner les contrôles et d’acheminer les marchandises de nuit vers la Guinée voisine. La cargaison interceptée a été confiée à Diakité Zoumana, représentant du Conseil café-cacao basé à Yorodougou, avant d’être escortée en toute sécurité vers un dépôt officiel.
Lancée le 1ᵉʳ octobre 2024, l’opération « Verrou 322 » est pilotée par le Poste de Commandement 9 (PC9) de Danané sous la supervision du lieutenant-colonel Aboké Stevens. Cette opération couvre cinq départements, dont Sipilou, et vise à endiguer les pertes causées par la contrebande de produits agricoles. La fuite des produits agricoles, en particulier le cacao, constitue une menace majeure pour l’économie ivoirienne. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire dépend fortement des recettes générées par ce secteur stratégique. Les pertes liées au trafic transfrontalier mettent à mal les revenus des producteurs locaux et affectent la compétitivité des produits ivoiriens sur les marchés internationaux. Cette nouvelle saisie illustre l’efficacité des forces de sécurité, mais les autorités rappellent que la lutte contre la contrebande nécessite la collaboration active des populations locales. La vigilance, la réactivité et la coopération restent essentielles pour protéger les intérêts économiques de la nation.

Junior Oulai (Correspondant)