Bettié : Plusieurs personnes interpellées après l’incendie de la brigade de gendarmerie

Bettié : Plusieurs personnes interpellées après l’incendie de la brigade de gendarmerie

Plusieurs personnes impliquées dans l’incendie des locaux de la brigade de gendarmerie de Bettié ont été interpellées. Dans un communiqué, signé par le procureur de la  République près le tribunal d’Abengourou,  l’attaque incendiaire contre la gendarmerie de Bettié, est  qualifiée « de grave atteinte à l’ordre public ». Les auteurs de ces actes encourent, selon lui, « de lourdes sanctions pénales prévues par les articles 162, 179, 277, 278, 485 et 486 du Code pénal ». Le communiqué donne les détails des faits. Tout a commencé le lundi 20 janvier, avec l’interpellation à un poste de contrôle de routine d’un motocycliste qui n’avait pas sur lui, les pièces requises. Comme l’exige la loi, la moto, selon le procureur d’Abengourou, a été confisquée et conduite dans les locaux de la brigade de la gendarmerie.

Le communiqué indique que  lendemain, le président des jeunes de la localité, accompagné de six autres personnes, se sont présentés à la brigade pour exiger  que l’engin leur soit restitué. Devant cette situation, une centaine  d’individus, armés de machettes, de projectiles et d’un fusil de calibre 12, envahissent les locaux de la gendarmerie, scandant des propos hostiles. Malgré les appels au calme, les assaillants incendient les bâtiments, détruisent les équipements et les véhicules stationnés avant de prendre la fuite. Face à la situation, les forces de l’ordre de Bettié reçoivent des renforts et engagent les recherches contre les jeunes qui ont mis le feu aux bâtiments.   S’en suit l’interpellation d'une centaine d'individus ainsi qu'à la saisie de plusieurs armes blanches (machettes) et d'un fusil de type calibre 12. Selon le procureur, "une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour les faits d'atteinte à l'ordre public, de détention illégale d'armes des 5º et 6º catégories, de destruction et de dégradation volontaires portant sur des édifices et biens publics, obtenues au moyen d'un incendie, et de violences et voies de fait commis sur un agent public dans l'exercice de ses fonctions.". Les actes reprochés, tels que l’atteinte aux institutions de la République (article 162), l’attroupement interdit (article 179), la destruction et l’incendie volontaires de biens publics (articles 277 et 278), la détention illégale d’armes (article 485) et les violences sur un agent public (article 486), exposent les prévenus à de lourdes peines de prison.

TL