Taekwondo-Résolution de la crise : Le CDT-FITKD ferme la porte au retour en arrière
Depuis le vote de défiance du 19 octobre 2024 qui a vu la révocation de Jean-Marc Yacé de la présidence de la Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD), la crise au sein de la discipline en Côte d'Ivoire ne cesse de s'approfondir. Face à l'intervention de l’AFTU jugée « informelle » et « manquant de professionnalisme », Me Ali Diomandé, président du Comité directeur de transition (CDT-FITKD), a réitéré le refus de reconsidérer la décision prise lors de l'Assemblée générale extraordinaire. “La crise au sein de la fédération est profonde, a polarisé la famille du taekwondo, pour être gérée de façon verbale”, regrette le président du CDT.
L'AFTU, malgré la reconnaissance des problèmes de gouvernance au sein de la FITKD, a émis des recommandations controversées, désavouant l'Assemblée et annonçant le maintien de Yacé jusqu'à la fin de son mandat. Ces actions ont été largement critiquées par Dr Diomandé lors d'une conférence de presse le 3 décembre 2024, condamnant le manque de respect de l’AFTU envers les autorités et les praticiens de taekwondo ivoiriens, soulignant une approche qui néglige les attentes et les réalités du terrain.
Trois jours plus tard, en faisant le bilan des événements depuis le 19 octobre, face aux 175 membres actifs, le vendredi 6 décembre, aux Jardins du Rail au Plateau, Dr Diomandé a plaidé en faveur d'une intervention plus significative du ministère des Sports pour prendre en main la gestion temporaire de la FITKD. Cette gestion provisoire devrait permettre d'assurer le bon déroulement d'événements imminents tels que la Coupe de l'Ambassadeur de la Corée du Sud prévue pour le 21 décembre 2024 au CSCTICAO.
La réponse de l'AFTU, a-t-il poursuivi, a soulevé des inquiétudes quant à l'exclusion potentielle de 175 clubs de taekwondo actifs. Ces inquiétudes l'ont poussées à envisager des actions plus radicales, y compris la possibilité d'aller au Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne si nécessaire. “Nous apprenons comme tout le monde qu'il y aurait un comité de veille qui va travailler pour le respect des éléments qui concourent au bon fonctionnement, à la bonne gouvernance du taekwondo. Nous pensons que c'est un début et comme l'a dit les courriers de l'AFTU, c'est une base à partir de laquelle doit être construite une solution durable. A partir de cette base, je pense que les parties concernées vont être approchées, vont s'asseoir pour définir les contours car si on demande la participation de toutes les parties, on ne peut pas arriver à une formule où il y a un comité de veille. Et puis, il y a l'ancienne fédération qui travaille et puis le comité directeur de transition est nulle part. Cela voudrait dire qu'on a décidé de facto que 175 clubs soient exclus du fonctionnement du taekwondo en Côte d'Ivoire. Même si les textes, les statuts de l'AFTU permettent, dans ce cas, d'engager des procédures, nous espérons et nous souhaitons que nous n'allions pas encore arriver-la parce que, les statuts de l'AFTU permettent aussi, en cas de conflit, de remonter au Tribunal arbitral du sport à Lausanne", a expliqué Dr Diomandé.
Il a insisté sur la participation de toutes les parties aux discussions et à la prise de décisions à venir dans le cadre du comité qu'entend mettre le ministère sur pied. Toutefois, a fait savoir le patron du CDT, le retour à la situation antérieure au 19 octobre 2024 est exclu.
La semaine à venir est annoncée comme cruciale. Les responsables du CDT-FITKD, tout en se préparant à des négociations intensives, demandent aux membres de la FITKD de garder la foi dans leurs dirigeants et d'attendre des instructions plus concrètes. Me Diomandé, tout en exprimant sa confiance dans l'impartialité de la World Taekwondo, a clairement communiqué que le futur du taekwondo ivoirien devait être construit sur des fondations de transparence, de respect mutuel et de coopération constructive.
OUATTARA Gaoussou