Université d’été du MAEP : La Côte d’Ivoire enclenche la dynamique de la deuxième génération d’évaluation

Université d’été du MAEP : La Côte d’Ivoire enclenche la dynamique de la deuxième génération d’évaluation
Les organisations de la société civile au cœur de la 4e édition de l'université d'été du MAEP

La Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (CN-MAEP) a organisé, du 9 au 10 décembre, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, la 4ᵉ édition de son université d’été de la gouvernance. Une édition résolument tournée vers l’avenir, centrée sur la préparation méthodologique du prochain rapport d’évaluation pays.

Autour du thème « Consolidation des acquis et renforcement de l’appropriation nationale », institutions publiques, instituts techniques de recherche et organisations de la société civile se sont retrouvés pour renforcer une approche inclusive de la gouvernance. Objectif : donner plus de poids aux points focaux des OSC, désormais au cœur de la production du futur rapport pays.

Dans son adresse d’ouverture, le président de la CN-MAEP, Pr David Musa Soro, a insisté sur la montée en puissance de ces points focaux installés à travers toutes les régions du pays. Pour lui, ils occupent désormais une place stratégique aux côtés des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. « Cette université d’été doit renforcer leur compréhension du MAEP, améliorer leur maîtrise du mécanisme d’évaluation et consolider leurs capacités pour une participation pleinement opérationnelle », a-t-il souligné.

Le programme, dense et orienté vers l’efficacité, s’est articulé autour d’une conférence inaugurale du président de la Commission, suivie d’un panel consacré aux acquis de la première évaluation et aux perspectives de la seconde. Experts, responsables institutionnels et leaders de la société civile ont animé plusieurs panels visant à nourrir un dialogue national élargi autour du processus MAEP. En parallèle, des sessions techniques ont permis aux points focaux de se familiariser avec la méthodologie d’évaluation, les exigences du mécanisme africain et les outils nécessaires pour s’approprier pleinement ce nouveau cycle.

Représentant la présidente du Sénat, marraine de la cérémonie, le vice-président N’Dohi Yapi Raymond a confirmé l’engagement ferme de la chambre haute à soutenir cette démarche. Il a rappelé la création au Sénat d’une commission spéciale dédiée à l’évaluation des politiques publiques, signe tangible de l’importance accordée à la transparence et à la redevabilité.

La Côte d’Ivoire, membre du MAEP depuis 2015, a récemment bouclé son premier cycle d’évaluation, salué le 14 février 2025 à Addis-Abeba. Cette réussite ouvre désormais la voie à la deuxième génération d’évaluation, une étape cruciale pour combler les insuffisances, renforcer les bonnes pratiques et ancrer davantage le MAEP dans la conduite des politiques publiques.

 

Rahoul Sainfort