5e édition du festival Farafinan Don : Les danses traditionnelles ivoiriennes et africaines séduisent des promoteurs de spectacles internationaux
L’agora sportif du village d’Akéikoi dans la commune d’Abobo résonnait aux rythmes des musiques et danses traditionnelles africaines, le dimanche 16 février 2025. Ce, à l’occasion de la clôture de la 5e édition du festival international « Farafinan don » (danses africaines, en langue malinké). « L’alphabétisation des femmes, vecteur d’une véritable cohésion sociale » était le thème de cette édition qui s’est tenue les 15 et 16 février 2025 au Centre d’action culturelle d’Abobo et à l’Agora sportif d’Akéikoi. Nassénéba Touré, ministre de la femme, de la famille et de l’enfant en était la marraine. La journée du 15 février au centre culturel d’Abobo, a été marquée par un atelier d’alphabétisation et de formation en entrepreneuriat au profit d’une centaine de femmes. La dernière journée a été consacrée au volet festif et dansant. Ainsi, un concours de danse sur « l’Abissa » danse typique des N’zima-Kôtôkô de Grand-Bassam, a mis en compétition les compagnies Krimbo, N’Zrama d’Afrique, Art et corps. A l’issue de cette compétition, le jury d’experts, présidé par Bacome Gnamba, enseignante à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelme (Insaac), a désigné vainqueur, la compagnie « Art et corps » de Yopougon. Parrain artistique de cette édition, Gadoukou la Star a salué la qualité des prestations des troupes concurrentes. Il a salué l’initiative de la commissaire générale Aminata Bamba qui met en lumière les danses traditionnelles africaines. La fédération ivoirienne de danse, par la voix de son président Herman Nikoko et le collectif des acteurs de la danse d’Abobo(cada) présidé par Baba Touré, ont abondé dans le même sens. La promotrice Aminata Bamba s’est réjouie de la mobilisation des populations d’Abobo et de la participation active des troupes ivoiriennes, européennes et américaines à ce festival. « C’est une plateforme de valorisation et de promotion des danses traditionnelles ivoiriennes et africaines. Mais aussi, un espace de mise en relation des compagnies de danses et des promoteurs de spectacles locaux et internationaux » a-t-elle précisé. De nombreux promoteurs de spectacles asiatiques, européens et américains présents ont manifesté leur intérêt pour les danses traditionnelles ivoiriennes et africaines. Le festival, qui offrait un aspect éducatif et de formation, a accueilli des étudiants stagiaires en danses africaines, venus d’Europe, d’Asie et d’Amérique. La restitution des travaux de leur stage et une cérémonie de remise de certificats du mérite et de distinction aux acteurs culturels d’Abobo ont constitué le clou de cet événement, agrémenté par des dons de vivres et kits scolaires à des familles démunies.
Malaoua Bertin
