Mutilations génitales féminines : Le taux de prévalence national est passé de 36,7% à 21%

Mutilations génitales féminines : Le taux de prévalence national est passé de 36,7% à 21%

À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les mutations génitales féminines (MGF), l'imam Cissé Djiguiba, président du conseil d’administration de la Fondation Djigui, a révélé que le taux de prévalence national des MGF est passé de 36,7% (MICS 2016) à 21 % aujourd’hui. C’était le 6 février 2025, au siège de ladite fondation à Marcory, lors d’une conférence de presse.

Cissé Djiguiba s’est réjoui des efforts conjoints à travers le monde qui ont permis une baisse de la prévalence des MGF au cours des dernières années. « En Côte d'Ivoire, cette tendance de recul de la prévalence est aussi observée. Selon le rapport SIGI 2022, le taux de prévalence national des MGF est passé de 36,7% (MICS 2016) à 21% aujourd’hui d’ivoiriennes âgées de plus de 15 ans qui ont subi des mutilations génitales au cours de leur vie » a-t-il indiqué.

Cependant, il a relevé que la problématique des mutilations génitales féminines demeure préoccupante au regard de la résistance de certaines communautés villageoises dans les régions du Bafing, du Kabadougou et du Folon, où la prévalence se situe entre 40 et 60% au-dessus de la prévalence nationale qui est de 21%.

Pour atteindre la tolérance zéro d'ici 2030, la fondation Djigui la grande espérance, avec le concours des partenaires techniques et financiers tels que AmplifyChange, l'Union européenne, FON et Save The Children a intensifié sa présence dans ces régions concernées. De plus, avec les partenaires et techniques et le soutien du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, la fondation a conduit l’élaboration du plan national de promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire. Selon Cissé Djiguiba, le thème retenu au niveau international pour l'année 2025 à savoir « Accélérer le rythme Renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF) », invite à une synergie d'actions, à la conjugaison des efforts de chacun pour atteindre la tolérance zéro d'ici 2030. De ce fait, il a exhorté les médias à s’impliquer davantage dans la sensibilisation, afin de briser le tabou autour des MGF.

 

OF (stagiaire)