Abidjan : Les gbakas d’Abobo occupent la première place des véhicules les impliqués dans les accidents

Le ton du lancement de cette édition a été donné par le député et 7^e adjoint au maire de la commune hôte, Daouda Sidibé, représentant le maire Kandia Camara.  Il a exhorté les chauffeurs et transporteurs de la commune à être des modèles au volant de sorte à inverser la tendance. Il a déploré le fait que chaque année, de nombreuses vies soient brisées par les tragédies de la route. Dressant au passage le bilan des accidents notamment ceux à travers lesquels les minicars communément appelés gbakas sont impliqués à Abidjan, le directeur de l’Office de Sécurité Routière (OSER), Etienne Kouakou, s’est offusqué de ce que la commune d’Abobo soit classée en tête du peloton avec 140 accidents en 2023. Les communes de Yopougon et Cocody, elles, viennent respectivement en 2^e et 3^e position avec 122 et 102 cas d’accidents. Il a souhaité que chaque citoyen se sente engagé pour la cause de la sensibilisation lancée à la faveur des campagnes de sécurité routière initiées dans la droite ligne de la vision du Président de la République, Alassane Ouattara.

Il a justifié le choix du   thème : « Conduite par temps de pluie : précautions à prendre », par le souci de sensibiliser en vue de réduire le nombre des accidents qui augmentent en période de pluie selon les statistiques. S’agissant du choix d’Abobo pour cet évènement, l’émissaire du ministre Amadou Koné a évoqué l’importance du trafic avec un nombre impressionnant de gbakas qui y circulent. Il a exhorté les populations au civisme.  « Stop à l’incivisme », a-t-il martelé.

A sa suite, l’expert de l’OSER, Irié Bi Raphaël a entretenu l’auditoire composé de chauffeurs et autres acteurs du secteur du transport sur le thème proprement dit. Il a fait observer qu’en période de pluie, le risque d’accidents est multiplié par deux. Partant, il a invité les professionnels du transport et les autres usagers à prendre les précautions qu’il faut. L’expert a évoqué l’importance des essuies glaces, des feux de croisement et du système de freinage qui restent des éléments clés pour la conduite sous la pluie. Au-delà des engins, il a évoqué la responsabilité des conducteurs du fait de la vitesse au volant qui demeure un facteur à risques. « Tuons la vitesse, elle créé les accidents et les aggrave » a-t-il enseigné. Il a déploré au passage le fait que la commune d’Abobo qui était classée 3e en 2022 en termes d’implication des gbakas dans les accidents à Abidjan soit passée au 1er rang en 2023. 

Le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, Diaby Ibrahim, après avoir relevé les nombreuses actions entreprises par le gouvernement pour professionnaliser le secteur des transports, a souligné que l’Etat a joué sa partition et qu’il revenait maintenant aux acteurs de jouer la leur en acceptant d’intégrer les réformes pour une véritable professionnalisation. Avant de saluer l’instauration des campagnes nationales de sensibilisation de l’OSER qui ont permis de réduire considérablement les accidents de la route.

Le président de la Confédération nationale des gares routières de Côte d’Ivoire, Touré Adama, a abondé dans le même sens et appelé les acteurs du transport à plus de responsabilités.

 Anzoumana Cissé