Adama Bictogo : « L’Assemblée nationale n’a jamais été saisie d’un projet de loi visant à légaliser l’homosexualité dans notre pays »
Honorables Invités ;
- Mesdames et Messieurs,
Au moment où s’ouvre la deuxième session ordinaire de notre Institution au titre de l’année 2024, après trois mois de vacances parlementaires bien méritées, je suis très heureux de vous retrouver ce jour, en ce lieu, creuset de la démocratie participative.
Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Comme il est de coutume, nous partageons la joie de ces retrouvailles avec d’illustres personnalités qui nous font l’honneur de leur présence à cette cérémonie solennelle d’ouverture.
Aussi, voudrais-je leur adresser, au nom de la Représentation nationale et en mon nom personnel, nos fraternelles et chaleureuses salutations ainsi que nos remerciements les plus sincères pour l’honneur qu’ils nous font d’être des nôtres.
Je voudrais d’emblée saluer la présence distinguée de Son Excellence Monsieur Robert Beugré Mambé, Représentant Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie,
La Représentation nationale, par ma voix, s’honore de vous recevoir à cette cérémonie de rentrée solennelle, nonobstant les contraintes liées à votre agenda. Nous vous exprimons toute notre gratitude et notre reconnaissance pour cette présence qui démontre, si besoin en était encore, le grand intérêt, que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, et vous-même, accordez au fonctionnement des Institutions et en particulier à l’Assemblée nationale.
Aussi, voudrais-je vous prier de bien vouloir adresser à Son Excellence Monsieur le Président de la République, nos respectueuses et déférentes salutations et lui traduire toute notre admiration pour l’excellent travail abattu sous son leadership éclairé au profit de la Côte d’Ivoire.
Madame la Présidente du Sénat, ma très chère sœur,
Je me réjouis de votre présence parmi nous avec les Sénateurs, Membres du Bureau, traduisant ainsi la complémentarité et l’excellence des rapports entre nos deux chambres.
Madame et Messieurs les Présidents d'Institutions de la République,
Je vous remercie très sincèrement pour votre présence sans discontinuité à toutes nos rentrées parlementaires. Je saisis cette occasion pour vous exprimer mon infinie gratitude pour la qualité des rapports existants entre l’ensemble des Institutions de la République.
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Votre présence à cette cérémonie est l’expression de l'intérêt que vous accordez à la Représentation nationale. Nous vous en remercions sincèrement.
J’associe à ces remerciements, les Membres du Corps Diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire.
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, les Membres du Corps Diplomatique et Représentants d’Organisations Internationales,
Je voudrais, au nom de l’Assemblée nationale et en mon nom propre, vous exprimer notre gratitude pour votre engagement en faveur du raffermissement des excellentes relations d’amitié et de coopération que la Côte d’Ivoire entretient avec vos pays et vos organisations respectifs.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Honorables Députés,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
L’ouverture de cette session ordinaire est marquée par la présence amicale et fraternelle de Son Excellence Monsieur Vital Kamerhe, notre invité d’honneur, Président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo et sa délégation.
Monsieur le Président,
Votre première visite en Côte d’Ivoire en tant que Président de l’Assemblée nationale de la République sœur du Congo traduit éloquemment l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et la République Démocratique du Congo portées par deux hommes d’Etat, à savoir, leurs Excellences le Président Alassane Ouattara et le Président Félix Tshisekedi.
Je voudrais vous remercier pour l’honneur que vous me faites de répondre favorablement à notre invitation et de m’avoir invité à prendre part, le 16 septembre dernier à Kinshasa, à la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de votre Parlement, cérémonie au cours de laquelle j’ai délivré un message au nom de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Je vous souhaite, au nom de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le traditionnel « Akwaba » au bord de la lagune Ebrié.
Distingués invités,
Chers collègues Députés,
Mesdames et Messieurs,
La présente cérémonie d’ouverture solennelle m’offre l’agréable occasion de dresser un bref bilan de nos activités au cours de l’intersession et vous soumettre quelques réflexions qui seront au centre de nos débats futurs, car elles touchent aux préoccupations essentielles de nos populations.
Les trois mois de vacances parlementaires ont permis à chacun de nous, au nom de la redevabilité, de retourner auprès de nos mandants afin de leur rendre compte des activités parlementaires, de leur expliquer certaines lois adoptées au cours de la première session ordinaire et de recueillir leurs préoccupations.
Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, axe important de notre politique, j’ai eu à effectuer au cours de cette intersession, plusieurs missions notamment à Montréal, au Canada, dans le cadre des activités de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), en ma qualité de membre du
Bureau de ladite organisation. A cette occasion, il m’a été proposé de conduire une délégation de haut niveau composée de parlementaires dans laquelle figure le Président Kamerhé. Il s’agit de mener des missions de bons offices dans les pays affectés par des crises ou conflits armés comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nord-Kivu, aux fins de traduire la volonté des parlementaires pour un retour à la fraternité et à la paix entre nos peuples.
C’est dans cette veine que le bureau de l’APF nous a mandaté pour prendre part à l’investiture du Président de la République islamique de Mauritanie.
Je me suis également rendu au Ghana, dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail.
Je voudrais, une fois encore, exprimer ma gratitude à mes homologues et aux plus hautes autorités des pays visités pour l’accueil chaleureux qui a chaque fois été réservé à ma délégation et à moi-même.
Aussi, certains Députés ont, au cours de cette intersession, été mis en mission pour représenter notre Institution dans des réunions interparlementaires tenues aussi bien à l’étranger qu’au niveau national. Il s’agit notamment de :
- la réunion des commissions mixtes du Parlement de la CEDEAO qui s’est tenue ici à l’Assemblée nationale du 12 au 16 août 2024 ;
- la réunion de l’African Group of Negociators Experts Support (AGNES) organisée les 1er, 2 et 3 septembre 2024 à l’Assemblée nationale, qui a réuni 40 parlementaires en provenance de 25 pays d’Afrique et qui a abouti à la signature de la déclaration d’Abidjan sur le renforcement du rôle des parlements dans la mise en œuvre des engagements internationaux et nationaux du changement climatique en Afrique ;
- la réunion du Comité Exécutif de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique
(UPCI) qui s’est tenue le 10 septembre à Rabat ;
- les assises du Parlement Panafricain en septembre ;
- et la 10ème Conférence Annuelle et l’Assemblée Générale de l’Association des Commissions de Finances de l’Afrique de l’Ouest (WAAPAC) qu’a abritées l’Assemblée nationale du 23 au 27 septembre 2024.
Mesdames et Messieurs,
Bien que qualifiée de vacance parlementaire, vous constatez avec moi qu’il ne s’agit pas de tout repos pour le Parlement et ses animateurs.
Distingués invités,
Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
La présente session ordinaire s’ouvre dans un environnement national et international particulier.
Au plan national, la question de l’orientation sexuelle ou de l’homosexualité communément appelée « le phénomène woubi » a quelque peu marqué l’actualité.
Je voudrais saisir l’opportunité de cette tribune pour informer nos concitoyens que l’Assemblée nationale n’a jamais été saisie d’un projet de loi visant à légaliser cette pratique dans notre pays.
Par ailleurs, du 26 juillet au 11 août 2024, nous avons soutenu nos athlètes qui ont représenté la Côte d’Ivoire aux Jeux Olympiques de Paris. Je voudrais féliciter nos valeureux athlètes qui ont défendu avec courage et abnégation les couleurs du drapeau national.
Enfin, on ne saurait ne pas féliciter le Président de la République pour le beau défilé auquel nous avons eu droit à l’occasion de la fête marquant l’indépendance de notre pays. Ce mémorable défilé dénote de la grandeur retrouvée de notre pays et est le signe que Son Excellence Monsieur le Président de la République a su nous engager non seulement sur le sentier de la paix, de la Côte d’Ivoire sécuritaire, mais également vers le développement économique et social.
Au plan international, on assiste à l’apparition en RDC et l’extension à d’autres Etats, de la maladie Mpox ou variole du singe avec notamment 32 cas confirmés et un décès en Côte d’Ivoire.
On assiste également à la recrudescence de la violence armée notamment la persistance et l’extension du conflit israélo-palestinien et israélo-libanais, à la continuité de la guerre russo-ukrainienne, aux actes de terrorisme dans la sous-région, la situation dans le Nord Kivu en République Démocratique du Congo.
Conformément à la vision de la Côte d’Ivoire prônée par le Président de la République, l’Assemblée nationale et moi-même, nous appelons à un cessez le feu immédiat dans tous ces pays en crise pour un retour à la paix.
Ces guerres ont entrainé des crises énergiques, environnementales, l’inflation financière, la cherté de la vie, exposant ainsi le monde à un nouvel ordre géopolitique et environnemental.
Face à ces défis majeurs, nous, Parlementaires, devons prendre toute notre place à travers une diplomatie parlementaire en vue d’aboutir à la pacification de tous nos Etats.
Distingués invités,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
C’est dans ce contexte international et national que se tiendra l’examen des projets de loi de finances qui occupe l’essentiel de l’agenda de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, qualifiée à juste titre de session budgétaire.
Le vote du budget de l’Etat, comme vous le savez, est une activité majeure du Parlement qui va au-delà des interactions entre le pouvoir exécutif et législatif, il concerne la société dans son entièreté. Il s'agit de l'une des principales missions des parlementaires qui contribue à garantir aussi bien la transparence dans la gestion des deniers publics, que la légitimité et la responsabilité de l'action publique. C'est la raison pour laquelle les débats sur les lois de finances ont toujours constitué un temps fort du travail parlementaire.
En effet, en tant que Parlementaires, il nous incombe de nous assurer que les questions relatives à la cherté de la vie, à la recherche de financements novateurs, à la performance fiscale, à l’amélioration du cadre de vie et du bien-être de nos concitoyens et surtout à l’organisation des prochaines échéances électorales, qui sont au cœur des préoccupations de nos populations, soient analysées et discutées en toute objectivité au cours de nos travaux.
Aussi devrons-nous œuvrer à travers l’examen du budget, au renforcement de la paix, de la solidarité et de la fraternité dans notre pays.
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Au cours de cette session, outre le budget, d’autres textes de loi en instance sur le bureau de l’Assemblée nationale seront soumis à notre examen. Je peux déjà vous annoncer qu’à ce jour, nous avons reçu vingt-deux (22) projets de loi, au nombre desquels huit (08) projets de loi ordinaires, cinq (05) projets de loi de ratification d’ordonnances et neuf (09) projets de loi d’autorisation de ratification de conventions internationales.
Ces projets de loi ont trait entre autres :
- à l’exercice de la médecine et de la pharmacie ;
- à l’état civil ;
- à la fiscalité ;
- à l’activité industrielle ;
- à l’environnement ;
- au contentieux relatif au bail à usage d’habitation et à l’exécution des décisions d’expulsion d’un immeuble.
Mes Chers Collègues, Honorables Députés,
Il s’agira pour nous d’examiner, comme à l’accoutumé, tous ces différents textes de loi avec minutie et d’y apporter éventuellement des amendements constructifs pour améliorer leur contenu tant en commission qu’en plénière.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Chers Collègues Députés,
Mesdames et Messieurs,
Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, il est prévu, en point de mire de notre stratégie pour cette deuxième session, la participation de l’Assemblée nationale, du 05 au 09 octobre 2024, à la 82ème session du Comité Exécutif et à la 46ème Conférence de l’Union Parlementaire Africaine.
Je me rendrai à Genève en Suisse, du 13 au 18 octobre, pour prendre part à la 149ème Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP), et à la deuxième réunion du comité préparatoire de la prochaine Conférence des Présidents de cette Organisation interparlementaire.
Aussi, je me rendrai les 21 et 22 octobre à Washington, aux Etats-Unis, pour prendre part au Forum Parlementaire mondial organisé par le Réseau des Parlementaires pour la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.
Distingués invités,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Voilà ainsi décliné l’essentiel des activités qui rythmeront cette deuxième session ordinaire ainsi que le contexte dans lequel elle se déroulera. Pour mener à bien cette session, je voudrais inviter mes pairs Députés au renforcement de notre famille parlementaire, à avoir des débats constructifs et à contribuer au renforcement de la cohésion.
Aussi, voudrais-je en appeler au sens de la responsabilité de chacun, afin de prendre toutes les dispositions utiles pour participer activement aux travaux parlementaires en général et en particulier à ceux de la Commission des Affaires Economiques et Financières lors de l’analyse de la loi de règlement, de la loi de finances initiale et de la loi de finances rectificative tant en Commission qu’en plénière.
Je reste persuadé que votre assiduité et la pertinence de vos arguments et amendements dans l’exécution de cette tâche ardue d’examen de la loi des finances qui allie technicité et endurance, nous permettrons d’obtenir un budget qui répond aux aspirations légitimes des Ivoiriens.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Excellences Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions
Parlementaires sœurs,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
Notre pays est à un an de deux scrutins majeurs, l’élection du Président de la République et de celle des Députés. Pour ces élections, la Commission Electorale Indépendante (CEI) va lancer le processus de révision de la liste électorale. Je tiens à souligner l’importance de ce processus qui permettra in fine à chaque citoyen, sans distinction, de faire entendre sa voix et de participer à la construction de notre destin commun.
Dans le cadre de cette opération, j’en appelle à l’apaisement tout en demandant à chacune et à chacun d’entre nous de privilégier le dialogue et le consensus afin de préserver ce que nous avons de plus cher : notre cohésion nationale.
C’est sur ces mots, que je voudrais clore mon propos en remerciant l’ensemble des personnalités qui nous font toujours l’honneur de répondre favorablement à notre invitation.
Je voudrais particulièrement remercier notre invité d’honneur, mon frère Vital KAMERHE, Président de l’Assemblée nationale de la
Je remercie les Députés pour votre présence et vous souhaite de fructueux travaux.
Je vous remercie !
