Allo docteur : La maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative. Elle se traduit par la destruction de neurones spécifiques : les neurones à dopamine. Ces neurones se trouvent dans la substance noire du cerveau. Ils ont pour rôle la fabrication et la libération de la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur, autrement dit une substance chimique qui permet à l’information de circuler entre les neurones. Elle joue un rôle clé dans le contrôle des mouvements du corps, notamment les mouvements automatiques ainsi que dans la motivation de la personne.
Les causes
On a identifié le mécanisme à l’origine de la maladie de Parkinson, à savoir la destruction des neurones à dopamine. Cependant, on ignore à ce jour les causes de Parkinson. En revanche, des facteurs de risque ont été découverts :
- Une prédisposition génétique de Parkinson,
- Des facteurs environnementaux : l’exposition à des substances toxiques (métaux lourds, solvants, monoxyde de carbone, cyanure, pesticides…).
- Autres facteurs de risque avec une implication moins forte : des infections virales (rubéole, oreillons, varicelle…), un diabète mal équilibré, une alimentation carencée en antioxydants, un traumatisme crânien.
- L’âge : les risques de Parkinson augmentent avec l’âge.
Les signes et symptômes
Les premiers signes se manifestent chez le patient parkinsonien quand plus de 50 % des neurones à dopamine sont détruits. Les signes avant-coureurs sont : une fatigabilité, une micrographie (écriture plus petite) et une dépression.
Les troubles moteurs souvent présents d’un seul côté du corps sont des tremblements de repos, une lenteur des gestes (akinésie) et une raideur musculaire (hypertonie).
On peut aussi observer des troubles de l’équilibre, de la déglutition et un piétinement en position debout. Parmi les symptômes non moteurs, on observe un état de fatigue intense, des troubles de sommeil, une hypersalivation ou encore des troubles psychologiques (anxiété, dépression).
Diagnostic et traitement
Le diagnostic se base principalement sur les signes cliniques. Le premier critère est l’existence d’au moins deux des trois symptômes moteurs caractéristiques de la maladie. À savoir : le tremblement au repos et l’hypertonie (raideur musculaire). Si de surcroît ces symptômes n’apparaissent que d’un côté du corps, les suspicions de maladie de Parkinson sont confortées. Pour diagnostiquer la maladie, le neurologue peut aussi prescrire des examens (IRM ou scanner cérébral) pour écarter d’autres causes possibles.
La maladie parkinsonienne est une maladie chronique. Les traitements permettent de soulager partiellement les symptômes sans stopper l’évolution de la maladie. Ils reposent sur des traitements médicamenteux, la chirurgie si l’état de santé du patient le permet et que le handicap dû à la maladie est lourd, la rééducation orthophonique et kinésithérapeutique.
DM (source : www.elsan.care/fr/)