Assemblée nationale  : La CRE pour la ratification de l’accord portant création de la BERD

Assemblée nationale  : La CRE pour la ratification de l’accord portant création de la BERD


Le président de la République peut ratifier l’accord portant création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), signé le 29 mai à Paris, tel que modifié en octobre 2006, en septembre 2012 et en septembre 2013. Ainsi en ont décidé les députés membres de la Commission des Relations extérieures (CRE) de l’Assemblée nationale. Ils ont voté à l’unanimité le projet de loi.  C’était lundi dernier lors de la séance présidée par Famoussa Coulibaly,  le tout nouveau président de la commission. Il avait pour invité Adom Léon Houaja Kacou, ministre des Affaires étrangères de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur. 
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a  expliqué l’émissaire du gouvernement, finance des projets portés par le secteur privé et souvent jugés non-rentables pour les banques commerciales. Hormis le financement de projets, cet établissement intervient dans le volet du dialogue politique, notamment dans la mise en œuvre des réformes politiques majeures et de coopération technique, visant à renforcer les compétences et les capacités de ses clients. « Cette banque s’est positionnée comme l’un des leaders mondiaux en matière de finance sur des questions liées au changement climatique. L’adoption de ce projet de loi entre dans le cadre de l’élargissement de la sphère géographique d’intervention de cette banque », a exposé Adom Léon Houaja Kacou.  
Le projet de loi renferme 63 articles compilés en 10 chapitres. Parlant de la particularité de la BERD, le ministre a indiqué  qu’elle est la seule institution qui a un actionnariat très varié, qui lui permet d’octroyer des prêts à des taux particulièrement concessionnels. Elle est surtout une banque qui se préoccupe du développement du secteur privé. « 80% de ses interventions concernent le secteur privé et 20% les Etats. L’autre particularité est que les prêts du fonds ciblent principalement les secteurs de l’énergie, de l’agro-alimentaire, des transports, des communications, du tourisme, de l’immobilier entre autres. Ce sont des secteurs très importants pour le développement de la Côte d’Ivoire », a ajouté le patron de la diplomatie ivoirienne.
Thiery Latt