Education et réussite des enfants : La Fondation Cheick Boikari Fofana propose des pistes de solutions
La Fondation Cheick Boikari Fofana a organisé, samedi dernier à Cocody, une conférence autour du thème « De l’inspiration à la réussite : Comment aider nos enfants dans leur parcours éducatif ». Quatre panélistes et d’autres personnes ressources ont partagé leurs réflexions et stratégies pour l'accompagnement des enfants dans leur réussite scolaire dans le respect de leurs valeurs religieuses. Dans l’ensemble, les intervenants ont été d’avis que l’exposition de la jeunesse est totale aujourd’hui avec l’avènement des réseaux sociaux. Ils ont fustigé ce que l’un des panélistes a qualifié de nouvel élitisme en médiocratie. A titre d’illustration, le professeur Sidibé Valy a déploré le fait que ‘’Des médiocres sont multimilliardaires tandis certains professeurs d’Université ne peuvent s’acheter un véhicule flambant neuf ».
L'imam Cissé Djiguiba, l'un des panélistes donnant son avis sur la question de l'éducation et de la réussite des enfants, a soutenu qu’‘’Il faut un travail à la racine dans les foyers’’. S’agissant des modèles à imiter, il fait observer que plusieurs cadres qui se présentent comme des produits finis existent déjà. Et d’ajouter qu’il ne reste que les enfants s’inspirent de ces modèles.
Le professeur Yahaya Karamoko, vice-président en charge de la recherche, de l'innovation technologique et des relations extérieures à l’Université Nangui Abrogoua, a relevé le fait que les valeurs ont foutu le camp, aujourd'hui avec une vision trop matérialiste de la réussite. Partant, il a interpellé les parents et les imams sur la nécessité pour eux de combler le besoin de motivation qui existe chez les jeunes. « Il faut pouvoir leur dire des choses qui les rassurent », a-t-il poursuivi. Avant d’attirer l’attention de la jeunesse en ces termes bien choisis. « Vous voulez forcément quelque chose qui va vous détruire ? », a-t-il interrogé.
Hadja Maconi Soumahoro Epse Cissé, ex-enseignante, une autre panéliste, a relevé pour sa part, qu’il importe que les parents soient des modèles pour leur progéniture. Dans cette dynamique, elle a déploré l’absence de certains parents qui sont constamment partis de la maison. « Il est difficile de suivre des modèles que l’on ne voit pas », a-t-elle renchéri.
M. Moussa Sangaré, directeur d’établissement, a quant à lui, fait observer qu’en dépit des vicissitudes, il existe des modèles tant au niveau des familles musulmanes que de certaines familles d’autres obédiences religieuses.
Plusieurs autres personnes ressources ont enrichi le débat à travers des contributions. Comme solutions, les participants ont proposé entre autres le recours à l’éducation islamique ; l’accompagnement de l’éducation et l’obtention des diplômes de valeurs spirituelles. D’aucuns ont aussi évoqué la nécessité du modèle parental. A ce niveau, les contributions ont relevé l’importance de l’amour envers les enfants et des paroles de motivation. Certains avis ont convergé vers l’attention que les parents et les enseignants doivent avoir à l’endroit des enfants quand d’autres ont conclu que la vraie réussite consiste à réussir tant dans la vie sur terre que dans l'au- delà. Sur le sens de l’organisation de cette conférence, la présidente de la Fondation, Fofana Fatima, a souligné que cette rencontre vise à partager avec les parents et les jeunes, les outils pour leur réussite.
Anzoumana Cissé