Filière bétail viande : Les acteurs sollicitent l’intervention du Président Alassane Ouattara après la mise en demeure par le district d'Abidjan
"Merci au Président de la République Alassane Ouattara, qui nous a permis d'avoir un cadre de vie meilleure sur ce nouveau site depuis six mois. Merci également au Premier ministre Robert Beugré Mambé, au ministre-gouverneur Ibrahim Cissé Bacongo, au maire d'Adjamé Farikou Soumahoro pour l'intérêt qu'ils portent à notre filière. Cependant la situation que nous vivons devient dramatique. Nous voulons partir de ce site mais il faut un préalable... ". C’est l’appel des acteurs de la filière bétail viande, regroupant éleveurs, bouchers et autres travailleurs, qui sollicitent le chef de l'État, Alassane Ouattara, à l'effet de préserver leur espace de travail en attendant l’achèvement du nouvel abattoir. En effet, le district autonome d'Abidjan, par le biais de son service technique, a adressé une mise en demeure aux professionnels de ladite filière, datant du 25 octobre dernier, leur demandant de libérer le site qu'ils occupent à Adjamé depuis quelque temps.
Ce terrain avait été mis temporairement à leur disposition pour assurer la continuité de leurs activités, le temps de la construction d’un abattoir moderne promis par l’État, dans la commune d’Anyama, dont l’inauguration est prévue dans quelques mois. Cependant, cette demande de libération du site suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs, qui craignent des impacts économiques majeurs pour eux et pour la chaîne d'approvisionnement en viande.
Dans une déclaration, les acteurs du secteur ont exprimé leur mécontentement et leur incompréhension face à cette situation. Selon eux, cette disposition du district met en péril leur stabilité économique et sociale. Au cours d'une rencontre avec les journalistes hier mardi, au Parc à bétail d’Adjamé, ils en appellent donc à l’intervention du Président Alassane Ouattara, espérant une solution rapide et favorable qui prenne en compte leurs besoins immédiats, en attendant la mise à disposition du nouvel abattoir. " Il était dit que ce site appartenait à l'État. Nous avons approché notre ministère de tutelle et même la préfecture d'Abidjan, pour en savoir plus. Malheureusement toutes les portes nous sont fermées. Quel moyen disposons-nous pour verser une somme de 500 0000 F CFA pour la location d’un magasin qu'on prétend nous accorder gratuitement ?", s'interroge Ould Mamadou Ely, président de l’organisation Bovici, entouré de ses camarades. Ils soulignent l’importance de leur travail pour le bien-être alimentaire de la population et demandent au gouvernement de les accompagner dans cette situation préoccupante. " Les charges sont énormes à supporter pour nous les petits commerçants. Nous participons au développement économique du pays à travers les nombreuses taxes qu’on nous prélève. Nous ne nous opposons pas à l'État mais que le gouvernement nous sauve des bras de certaines personnes de mauvaises intentions. Nous demandons à l'État de nous mettre dans de meilleures conditions de travail ", a conclu Ould Mamadou Ely.
Malaoua Bertin