FPI : Des membres du secrétariat général se rebellent contre Affi N'guessan suite à son annonce de rupture du partenariat FPI-RHDP et son adhésion à l'appel de Bonoua 

FPI : Des membres du secrétariat général se rebellent contre Affi N'guessan suite à son annonce de rupture du partenariat FPI-RHDP et son adhésion à l'appel de Bonoua 
De nombreux militants du FPI disent non à Affi N’Guessan

C'est la crise ouverte au sein du Front populaire ivoirien (FPI). Samedi 21 septembre, des membres du secrétariat général dont des vice-présidents, secrétaires généraux adjoints et militants parmi lesquels des figures connues telles que l’avocat Me Pierre Dagbo Godé, Diabaté Beh et Mamadou Sanogo, se sont opposés aux décisions du président de leur formation de rompre le partenariat avec le RHDP et de répondre à l’appel de Bonoua lancé par l’ex-chef de l'État, Laurent Gbagbo. C'était au cours d’une conférence de presse animée à Cocody. En effet, le 7 septembre dernier à l'issue de la troisième session ordinaire 2024 du comité central du FPI, ce parti a annoncé dans le communiqué sanctionnant cette réunion, la rupture de son partenariat signé en mai 2023 avec le RHDP, parti au pouvoir. 
« Le comité central fait le constat que le partenariat pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie est devenue préjudiciable, sans objet et caduque », avait dénoncé cette instance. Cependant cette position n'est pas partagée par tous les militants, si on se réfère à la déclaration des membres du secrétariat lue par le SGA, Tra Bi Marius." Nous membres du Secrétariat général du FPI, notons que la signature du partenariat a contribué à la décrispation du climat socio-politique. Nous notons également que le partenariat a permis à de nombreux cadres du parti de se repositionner dans les régions et communes du pays en dehors du Moronou. Ces vice-présidents et adjoints aux maires font la fierté du FPI", relèvent ces derniers. Non sans remettre en cause le communiqué du comité central. 
Pour ces militants, le comité a agi en dehors du " quorum qualifié". Au regard de ce qui précède, ils ont tenu à réaffirmer leur " appartenance au partenariat avec le RHDP" et disent " militer pour sa consolidation dans la perspective de la présidentielle de 2025 en vue de garantir la paix et la cohésion sociale". Dans cette optique, un appel a été lancé à tous les militants et militantes afin de s'approprier le partenariat et en faire la promotion ". En ce qui concerne l'appel de Bonoua, ils considèrent que les contacts du président Affi N'Guessan avec le PPA-CI sont "informels" et secrets, pris en dehors de la direction et des instances du parti ". Aussi ils ne sont pas d'avis avec le président du parti qui estiment que cet appel est " une occasion de faire la paix" avec leurs ex-camarades qui ont quitté le navire pour créer le PPA-CI. Pour eux, l'appel de Bonoua est sans objet. 
Cette déclaration des membres du secrétariat montre que les divergences au sein du FPI sont profondes et que la crise s'accentue davantage. Car, bien avant eux, un haut cadre et très proche d'Affi N'Guessan a démissionné de toutes ses charges et responsabilités au sein du parti. Il s'agit du vice-président Koulibaly Seydou, chargé du protocole et de l’organisation des manifestations du parti, de la politique de réconciliation nationale et de la lutte contre les discriminations et conseiller politique du président. Il est également un farouche opposant à tout rapprochement avec le parti de Laurent Gbagbo qu'il considère comme responsable du malheur de la gauche ivoirienne. "Pour moi, aller dans les bras de M. Laurent Gbagbo est une ligne rouge à ne pas franchir", s’était-il justifié dans la presse peu après sa démission. 
Plusieurs secrétaires généraux adjoints étaient aux côtés du vice-président Diabaté Bêh. Ce sont Kouadio Blé Norbert, Mamadou Sanogo, Tra Bi Marius, Oumar Touré, Ouattara Souhodou, Allou Armand, Gnahoré Achille. Étaient également présents plusieurs secrétaires nationaux.


Lacina Ouattara