Interview-Doumbia Brahima (Secrétaire exécutif adjoint du RHDP chargé du processus électoral) : « Il n’y a pas un autre candidat qui peut faire mieux que le Président Alassane Ouattara »
A quelques jours de l’opération de la révision de la liste électorale, Doumbia Brahima, secrétaire exécutif adjoint du RHDP chargé du processus électoral, s’est prêté à nos questions. Dans cet entretien, il insiste sur l’importance de cette opération. Il félicite, par ailleurs, les responsables qui ont déjà atteint les objectifs qui leur ont été fixés. Et invite les autres à leur emboiter le pas.
Le Patriote : La Commission électorale indépendante (CEI) a rencontré, mercredi dernier, les acteurs politiques dans la perspective de la révision de la liste électorale. Que peut-on retenir de cette rencontre ?
Doumbia Brahima : Effectivement, nous avons été conviés à une rencontre d’information avec la Commission électorale indépendante. Il s’agissait en réalité d’une séance d’informations. Nous avons apprécié cette démarche. Je voudrais saisir cette opportunité que vous m’offrez pour remercier la CEI et son président qui, à chaque occasion, associe les partis politiques, prend leurs avis et leurs suggestions pour améliorer son mode opératoire. Nous avons pris note de tout ce qui a été dit. Au passage, je voudrais rappeler que le RHDP n’a pas attendu la publication de la date de la révision de la liste électorale pour se mettre au travail. Le RHDP n’est pas dans la réaction. Nous sommes toujours dans l’anticipation. Il y a longtemps que notre formation politique prépare la révision de la liste électorale. Le RHDP est sur le terrain à travers ses structures décentralisées. Le RHDP continuera de se préparer jusqu’à l’ouverture de la période l’opération. Le RHDP va mobiliser ses militants pendant la période de la révision pour qu’ils aillent s’inscrire sur la liste électorale. La CEI nous a demandé de mobiliser les populations pour que le maximum de jeunes en âge de voter soit sur la liste électorale.
LP : L’opposition indique que la période du 19 octobre au 10 novembre est très brève. Est-ce que vous partagez cet avis ?
DB : Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Pour le moment, je pense que nous devons nous en tenir à cette date. Le terrain déterminera la suite. S’il y a un engouement populaire, la réalité du terrain va s’imposer à nous tous. Dans ce cas, en toute responsabilité nous pouvons saisir la CEI pour d’autres propositions. Je ne pense pas que la CEI ait une position tranchée. Ce qui importe, c’est que les partis politiques que nous sommes devons faire notre travail de mobilisation de la masse. Le reste viendra. Pour le moment, nous au RHDP, sommes dans la logique de mobiliser nos partisans.
LP : Lors de la réunion entre le président du RHDP et les coordonnateurs régionaux, le chiffre de 1 200 000 a été présenté comme étant l’objectif que vise votre parti. N’est-pas un chiffre trop ambitieux ?
DB : Le RHDP est un parti ambitieux. Il vise toujours le meilleur. Ce chiffre peut paraitre irréaliste pour d’autres formations politiques, mais pas pour le RHDP. Je rappelle que nous sommes la première force politique de la Côte d’Ivoire. Le RHDP est aussi et surtout un habitué de ce processus. Depuis de longs mois, un travail se fait sur le terrain. La restructuration est venue renforcer ce travail. J’espère que ce chiffre sera atteint. Je suis confiant. C’est un chiffre qui ne sort pas ex nihilo. C’est un objectif. Nous y travaillons. Tous les responsables à tous les niveaux (le directoire, les coordonnateurs, le secrétariat exécutif, les départementaux, les présidents des zones, les secrétaires de section, les présidents des comités de base, les responsables de structures spécialisées…) sont à la tâche. Le Président de la République, président du parti, a donné les instructions, les coordonnateurs régionaux ont pris des engagements, au nombre de 11. Ils devront mettre tout en œuvre pour atteindre cet objectif, pourquoi pas le dépasser. Nous avons les moyens humains, la volonté pour réussir cela. N’oublions pas qu’il s’agit du RHDP. Nous sommes dans cette logique.
LP : Pour atteindre, cet objectif, il faut que tout le monde mouille le maillot. N’est-ce pas ?
DB : Je suis d’accord avec vous. Au RHDP, on a toujours mouillé le maillot quand le devoir nous appelle. Je n’ai donc aucune raison de douter de l’implication des uns et des autres. Je suis d’autant plus confiant que certains ont déjà dépassé les objectifs individuels qui leur ont été fixés. Je parlais tantôt des engagements que les 47 coordonnateurs régionaux ont pris. Ils les ont pris au nom de l’ensemble de nos militants. Je n’ai aucun doute que chacun mouillera le maillot. L’objectif global de 1 200 000 (de primo-votants à enrôler) découle des objectifs individuels qui ont été déclinés par région, par département. Il y a des régions qui ont dépassé leurs objectifs. Il n’y a pas de raison que les autres n’en fassent pas autant. Nous leur demandons de prendre toutes les dispositions nécessaires pour atteindre leur objectif. C’est une question d’engagement. C’est une question d’organisation. Nous connaissons leur engagement. Nous connaissons le niveau d’engagement qu’ils ont. Ils ont tous les moyens intellectuels, humains pour atteindre les objectifs. Les primo-votants existent. Ils ont été recensés. Ils peuvent être retrouvés à tout moment.
Du travail se fait également sur le terrain pour aider nos militants qui n’ont pas de papiers. C’est l’une des missions des coordinations régionales. L’organisation du RHDP permet de faire cet encadrement.
LP : Quels sont les documents exigés pour s’inscrire sur la liste électorale ?
DB : Il faut la carte nationale d’identité, à défaut le certificat de nationalité ou le récépissé d’enrôlement pour la carte nationale d’identité.
LP : Pour cette opération le gouvernement a décidé que le certificat de nationalité soit gratuit. Un commentaire ?
DB : Nous sommes très heureux. C’est une très bonne nouvelle. Nous saluons cette mesure et disons merci au Président de la République qui a toujours été à l’écoute de ses concitoyens. C’est une décision qui devrait permettre au plus grand nombre de disposer des documents qu’il faut pour s’inscrire sur la liste électorale. Le RHDP ne peut que saluer cette décision du Président de la République.
LP : Selon vous, quelle est l’importance pour un citoyen de faire inscrire sur la liste électorale ?
DB : L’élection ne consiste pas seulement à voter pour une personne ou une personnalité. L’élection, c’est une décision que l’on prend sur son avenir, sur l’avenir de ses enfants et sur l’avenir de son pays. Parce qu’il y a des programmes, il y a des projets de société qui sont en compétition. C’est le projet de société choisi par la population qui s’applique et s’impose à tous.
De 2010 à maintenant, la Côte d’Ivoire a beaucoup changé du fait du Président Alassane Ouattara. Ce changement, c’est d’abord la conséquence du vote des Ivoiriens en faveur du Président de la République. C’est parce que les Ivoiriens ont voté pour lui que de là où il est, il arrive à faire ce qu’il fait pour les Ivoiriens depuis 2011. C’est cela le sens du vote. Pour pouvoir participer à cette décision, il faut être électeur. Pour être électeur, il faut être inscrit sur la liste électorale. Voilà pourquoi l’inscription sur la liste électorale est une activité extrêmement importante pour l’avenir de la Côte d’Ivoire, mais également pour l’avenir de chacun d’entre nous.
Par ailleurs, je voudrais faire observer que le fait de rapprocher les sites d’enrôlement des populations est une décision qui permet de massifier l’inscription sur la liste électorale. Cette mesure empêche les populations de parcourir de longues distances pour se faire enrôler. Nous saluons la décision d’augmenter le nombre de centres d’enrôlement.
LP : Comment un jeune qui n’a jamais voté devrait se rapprocher des responsables RHDP pour son enrôlement et donc donner sa voix au candidat du parti en 2025 ?
DB : La raison est toute simple. En l’état actuel, c’est seul le RHDP qui peut garantir un avenir meilleur aux jeunes, qui peut leur donner des opportunités pour se réaliser dans le futur. Tout ce que le Président de la République déroule, c’est de donner des opportunités à tout Ivoirien de se réaliser, de réaliser ses rêves, de se prendre en charge. Les jeunes sont au-devant de cette politique du Président Alassane Ouattara. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, ils ne trouveront un autre projet de société, un autre candidat qui puisse faire mieux que le Président Alassane Ouattara. Les gens peuvent rêver. Ils peuvent philosopher. Mais, il n’y a pas meilleur pour la jeunesse que le Président Ouattara. C’est pourquoi ils doivent se mobiliser pour s’inscrire à l’effet que ce qui est fait actuellement soit poursuivi. Et de plus en plus des opportunités se présentent pour les jeunes ivoiriens et leur permettent de réaliser leur rêve sur place. Ils n’auront plus besoin de quitter leur pays pour aller ailleurs. Parce que ce qu’ils vont chercher ailleurs, ils pourront l’avoir ici. C’est tout le sens des infrastructures qui se mettent en place sous nos yeux. Les jeunes auront aussi de plus en plus d’opportunités d’emplois. Je parle d’opportunité de se former, de se développer personnellement, d’avoir des loisirs, d’avoir des emplois, mais aussi de créer sa propre affaire. Tout ce que le Président Alassane Ouattara fait, concourt à cela. Qu’on soit paysan, qu’on soit à l’école, qu’on soit diplômé ou pas, tout ce qui se fait, c’est pour que les jeunes Ivoiriens puissent bénéficier de ces opportunités. Tous les investissements en route, en infrastructures scolaires, universitaires, sanitaires, en électricité, en eau potable, l’objectif in fine c’est pour que l’Ivoirien, notamment le jeune et la femme, se sente à l’aise dans son pays et qu’il puisse réaliser ses propres projets dans son pays.
Je voudrais saisir à nouveau cette occasion pour demander à nos responsables de poursuivre l’opération de pré-enregistrement des primo-votants, de continuer à aider ceux qui n’ont pas les documents à les avoir, et le moment venu de les mobiliser tous pour aller s’inscrire sur la liste électorale. L’objectif qui a été fixé par localité est un minimum. Les uns et les autres doivent tout mettre en œuvre pour arriver à cet objectif et le dépasser.
Réalisée par Thiery Latt