Législatives 2025 : Ce que la Côte d’Ivoire attend de ses députés

Après les élections législatives du 27 décembre dernier, Norbert Kobenan,  coordonnateur de la Cellule de Généralisation et de Gestion de la plateforme TrésorPay–TrésorMoney, moteur de la digitalisation des paiements publics en Côte d’Ivoire,  indique dans cette contribution ce que les citoyens ivoiriens attendent des nouveaux députés de la nation.

Législatives 2025 : Ce que la Côte d’Ivoire attend de ses députés

Après les élections, l’heure de la responsabilité et du service de la Nation. Les élections législatives sont désormais derrière nous. Une nouvelle Assemblée nationale s’installe et, avec elle, une attente forte du peuple ivoirien : voir ses représentants agir non dans la logique de la confrontation, mais dans celle de la cohésion, de la paix et du développement. Plus que des vainqueurs politiques, la Côte d’Ivoire attend aujourd’hui des députés responsables et utiles. 

Une fois les campagnes terminées et les urnes refermées, la démocratie entre dans sa phase la plus exigeante. Car si le vote est un moment essentiel, il ne constitue pas une fin en soi. Ce qui compte désormais, c’est la manière dont les élus exerceront leur mandat et contribueront à préserver le vivre-ensemble.

Ce que la Côte d’Ivoire attend de ses députés, d’abord, c’est un changement de posture. Le Parlement ne doit pas être le prolongement des affrontements électoraux ni l’espace où se rejouent les querelles d’hier. Il doit devenir un lieu de dialogue, de respect mutuel et de recherche de solutions. Le député ne représente pas seulement un parti ou une circonscription ; il représente une part de la Nation tout entière.

Le pays attend également une parole responsable. La liberté d’expression est un pilier de la démocratie, mais elle va de pair avec la retenue. Dans notre histoire récente, les crises n’ont jamais été provoquées par les urnes, mais par des mots mal maîtrisés et des discours excessifs. Les députés sont donc appelés à peser leurs paroles, à apaiser plutôt qu’à enflammer, à éclairer plutôt qu’à diviser.

La Côte d’Ivoire attend aussi de ses élus qu’ils incarnent l’unité nationale. Le Président de la République est le Président de tous les Ivoiriens. Les députés, à leur niveau, doivent traduire cette unité dans leurs actes, dans les lois qu’ils votent et dans le contrôle de l’action publique. Gouverner la diversité demande écoute, humilité et sens de l’intérêt général.

Mais au-delà des principes, les populations attendent des résultats concrets. Elles veulent des lois utiles, une attention réelle portée aux préoccupations quotidiennes, et des réponses aux difficultés sociales et économiques. Être député, ce n’est pas seulement prendre la parole à l’hémicycle ; c’est aussi être à l’écoute du terrain et agir pour améliorer la vie des citoyens.

Enfin, la Côte d’Ivoire attend de ses députés un comportement exemplaire. Dans un pays encore en réparation, chaque attitude compte. Les élus doivent être des repères, des modèles de responsabilité et de respect. Leur conduite peut renforcer la confiance ou, au contraire, nourrir la défiance.

 

Une nouvelle législature commence. Elle représente une opportunité : celle de consolider la paix, de renforcer la cohésion nationale et de faire avancer le pays. Les élections sont passées, mais le devoir demeure. Et c’est à la qualité de leur engagement que les députés seront jugés, par l’histoire comme par les citoyens.

 

Par Norbert KOBENAN