Lutte contre le trafic illicite du cacao à Sipilou : Les populations félicitent le gouvernement et proposent des solutions durables
L’État de Côte d'Ivoire est déterminé à lutter contre le trafic illicite de ses matières premières. Ainsi, il a récemment frappé fort à sa frontière Ouest, précisément à Sipilou, en relevant de leurs fonctions des autorités administratives et militaires impliquées dans la fuite du cacao vers la Guinée voisine. Dans une déclaration, la Mutuelle de développement de la sous-préfecture de Daleu (MUDEDA), présidée par Domi Singo, a salué cette décision gouvernementale avant de proposer des solutions en vue d’éradiquer définitivement le fléau.
“En prenant cette décision, l'État donne un signal fort et affiche sa ferme détermination à lutter contre ce fléau qui gangrène l'économie de notre pays. Cependant, il convient d'attirer l'attention de l'État sur la cause principale de la fuite du cacao ivoirien opérée par des trafiquants de tout acabit”, écrit le président. Selon lui, la cause principale est le déficit de routes praticables dans le département. “L'inexistence de route est un facteur déterminant qui arrange les trafiquants qui opèrent en toute illégalité. Il faut savoir que les derniers villages frontaliers sont à 2 km ou 5 km de la Guinée. L'inexistence de route rend impossible la mobilité des forces de l'ordre qui doivent traquer les indélicats et veiller à la sécurité des populations”, a-t-il estimé. Tout en ajoutant que cette situation rend aussi difficile le quotidien des populations, notamment les évacuations sanitaires. C'est pourquoi, le président de la MUDEDA sollicite auprès du Président de la République, Alassane Ouattara, le bitumage de la route interdépartementale et frontalière Danané-Daleu-Sipilou ainsi que le reprofilage de toutes les pistes villageoises. Ce qui constitue, à ses yeux, “l'unique solution viable pour endiguer tous ces fléaux”. En plus, la réalisation de ce projet permettra la sécurisation de la frontière Ouest du pays pour mettre la Côte d'Ivoire à l’abri des attaques subversives.
Lacina Ouattara
