Présidentielle 2025 : Diabaté Bêh recadre Affi sur la candidature de Ouattara

Présidentielle 2025 : Diabaté Bêh recadre Affi sur la candidature de Ouattara
Le CDV-FPI accuse Affi de double langage

Le Courant démocratie et valeurs au sein du FPI (CDV-FPI) a mobilisé ses militants à Abobo. Le mouvement dirigé par Issiaka Sangaré a tenu, le samedi 5 avril, un meeting dans le quartier BC, à l’initiative de Diabaté Bêh, président délégué du courant et 8e adjoint au maire d’Abobo. Prenant la parole à cette occasion, Diabaté Bêh est revenu sur le partenariat signé le 2 mai 2023 avec le RHDP, parti au pouvoir. « Nous avons signé un partenariat avec le RHDP pour des élections apaisées, afin que la Côte d’Ivoire ne connaisse plus de crise », a-t-il déclaré. Mais, a-t-il déploré, certains membres du parti n'ont pas respecté cet engagement : « À peine les élections passées et perdues, certains ont aussitôt déclaré qu’ils n’étaient plus dans le partenariat. Nous avons dit niet. Nous respectons notre parole. Nous refusons d’être baladés tantôt à gauche, tantôt à droite », a-t-il justifié, évoquant ainsi la genèse du courant CDV. Déterminé, il a affirmé la volonté du groupe de reconquérir le parti : « Nous n’allons pas lâcher ce combat. Nous allons reprendre notre parti», a-t-il annoncé. Abordant la question de la candidature du président de la République, il a critiqué le double langage de Pascal Affi N’Guessan, qui la juge inconstitutionnelle : « En 2016, le FPI avait appelé à voter non au référendum car nous estimions qu’il conduirait à un changement de Constitution. Et si la Constitution venait à être modifiée, cela permettrait au président Alassane Ouattara d’être candidat. On ne peut pas tenir ce discours hier et venir dire aujourd’hui que le président viole la Constitution. » Pour lui, « le RHDP a le droit de choisir le président de la République comme son candidat. En plus, il travaille bien », a-t-il soutenu. Il a également dénoncé ce qu’il qualifie de « faux procès » intentés à la Commission électorale indépendante (CEI), avant d’inviter les Ivoiriens à œuvrer pour la paix et la cohésion sociale. « Il n’existe pas une Côte d’Ivoire du Nord ou du Sud. Nous devons tous nous donner la main. C’est ce qui motive notre engagement dans le partenariat avec le RHDP pour une Côte d’Ivoire solidaire et fraternelle », a-t-il lancé. Pour sa part, Issiaka Sangaré, président du courant, a rappelé l’objectif de la création du CDV-FPI : « Ce courant vise à faire respecter les règles que nous nous sommes données au sein du FPI. Il s’agit de garantir le respect des principes de notre parti, de faire en sorte que les instances comme le comité de contrôle ou le secrétariat général prennent les décisions collectivement. Aucun individu ne doit croire qu’il incarne à lui seul la décision du parti», a-t-il decrié. Selon lui, le rapport de force est désormais en faveur du courant, en conformité avec les textes du parti. Les femmes et les jeunes du FPI, par la voix de N’Guessan Gladys, présidente des femmes, et de Cissé Petinini, représentant du président, ont réaffirmé leur adhésion au CDV-FPI. Tous deux se sont engagés à ne pas être des acteurs de violences. L'honorable Kouyaté Abdoulaye représentait la présidente du Sénat, par ailleurs maire d'Abobo, Kandia Camara, à cette cérémonie.

 

Rahoul Sainfort