Programme Agro-écologie en Afrique de l’Ouest : La CEDEAO présente les acquis
Conçu comme réponse intégrée aux défis majeurs des changements climatiques, de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de dégradation physico-chimique des terres agricoles, le Programme agro-écologie en Afrique de l’Ouest, entamé en 2018 est arrivé à son terme. Il a été exécuté à travers 15 projets pilotes, 13 partenariats tripartites, 13 centres de formation, 15 cadres de concertation et 15 correspondants nationaux pour faciliter la mise en œuvre des actions et l’intégration des acquis dans les politiques nationales. Ainsi, 62 513 producteurs ont été formés aux pratiques agro écologiques, 500 agents des services de vulgarisation formés sur les systèmes agro écologiques, 400 formateurs formés en ingénierie pédagogique et de formation en agro-écologie et 40 000 tonnes de composts ont été produits pour assurer la vie et la fumure des sols et plusieurs référentiels technico-économiques disponibles pour accompagner les pays vers la transition agro-écologique. Ces résultats ont été présentés par Massandjé Touré-Litsé, commissaire aux Affaires économiques et à l’agriculture de la CEDEAO à l’ouverture de l’atelier de capitalisation des acquis dudit programme qui se tient du 20 au 22 mai à Abidjan. A cette occasion, elle a appelé les États membres à intégrer pleinement l’agroécologie dans les politiques nationales et à créer toutes les incitations financières nécessaires, d’une part et d’autre part, les partenaires à mobiliser des ressources plus ambitieuses, plus stables, et alignées avec les objectifs de durabilité. « L’agro-écologie répond aux enjeux actuels de l’agriculture que sont la souveraineté, l’adaptation aux changements climatiques, préservation des sols et de la biodiversité, la réduction de la dépendance aux intrants », a fait savoir. Massandjé Touré-Litsé. Pour sa part, le représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Kassoum Karamoko a indiqué l’agro-écologie a permis de relever le défi de renforcement des capacités des acteurs. « Nous pouvons nous réjouir du développement progressif de l’agro-écologie en Côte d’Ivoire tant sur le plan des pratiques que des formations conduites par plusieurs établissements et structures », a-t-il relevé. A noter que le programme agro-écologie a été financé à hauteur de 16,2 millions d’euros par l’Union Européenne et l’Agence Française Développement (AFD).
Sogona Sidibé
