Thiam, l’illusion des hauteurs

C’est une évidence incontestable : depuis 2011, sous la conduite du Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a accompli des progrès remarquables en matière de développement. Tous les secteurs ont connu une avancée significative : infrastructures, santé, éducation, économie, sécurité. Un bond confirmé par le 35ᵉ Rapport du développement humain (RDH) du Programme des Nations unies pour le développement, qui souligne une nette progression de l’Indice de développement humain (IDH).
Avec un IDH de 0,582, supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne (0,568), la Côte d’Ivoire s’impose dans le Top 5 mondial des pays ayant connu la meilleure progression en 2022-2023. Et sur la période 2010-2023, l’IDH a progressé de +25,16%. Ces chiffres traduisent une réelle amélioration de l’espérance de vie, du niveau éducatif et du niveau de vie. Autant d’acquis rendus possibles par la vision du Président Ouattara, qui ne cesse d’investir pour une Côte d’Ivoire prospère et des citoyens plus épanouis.
Mais, comme le miel attire les mouches, cette transformation suscite des convoitises à l’approche de la prochaine élection présidentielle.
Le problème de ce pays ? Son succès. Un succès qui attise les jalousies et exacerbe les ambitions, même les plus irréelles. L’exemple le plus frappant : Tidjane Thiam, porté à la tête du PDCI-RDA de manière quasi forcée. Après 23 ans d’absence, sans même avoir foulé le sol ivoirien, il prétend aujourd’hui briguer la magistrature suprême. Mais comment diriger un pays dont il ignore les réalités ? Comment incarner un destin qu’il a délibérément abandonné durant les périodes les plus sombres ?
L’histoire ne s’efface pas. La Côte d’Ivoire a traversé des tempêtes : rébellion, escadrons de la mort, violences ethniques, exécutions sommaires, crise postélectorale de 2010-2011 avec ses 3000 morts officiellement recensés… Pourtant, durant tout ce tumulte, Tidjane Thiam est resté silencieux, éloigné, indifférent.
Aujourd’hui, il tente de maquiller cette distance par une avalanche de chiffres et de déclarations à l’international : IDH, espérance de vie, taux de ceci, taux de cela… Une manœuvre qui ressemble davantage à une stratégie de dénigrement qu’à une analyse lucide. Peinture caricaturale d’un pays au bord du gouffre, alors que les faits sont là, irréfutables.
Alors, posons les bonnes questions : Où était la Côte d’Ivoire le 11 avril 2011 ? Et où en est-elle aujourd’hui ?
Depuis quatorze ans, sous la gouvernance du Président Ouattara, les performances du pays lui valent respect et reconnaissance. De nombreuses institutions internationales, dont le PNUD, ont salué cette progression.
Mais Tidjane Thiam, perdu dans les nuages de l’illusion, devra bientôt redescendre sur terre. Et il constatera, sans doute trop tard, que ce pays est « trop devant ».
Charles SANGA