Présidentielle 2025 : Le Cheick Ousmane Diakité appelle la communauté musulmane à « bâtir la paix par le vote »

Présidentielle 2025 : Le Cheick Ousmane Diakité appelle la communauté musulmane à « bâtir la paix par le vote »
À l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le Cheick Aïma Ousmane Diakité exhorte la communauté musulmane à se mobiliser massivement dans les urnes, tout en demeurant les gardiens inlassables de la paix et de la stabilité.

A l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le Cheick Aïma Ousmane Diakité exhorte la communauté musulmane à se mobiliser massivement dans les urnes, tout en demeurant les gardiens inlassables de la paix et de la stabilité. Sous les arches immaculées de la mosquée Hadja Salamata Mariam Ouattara de Korhogo, récemment inaugurée (vendredi 3 octobre 2025), le guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire a indiqué que voter est un devoir spirituel, une concertation sacrée, et une manière de prolonger l’amour que les musulmans ont toujours porté à la Côte d’Ivoire. Car, dans un pays qui revient de loin, chaque voix compte pour préserver l’unité et bâtir un avenir apaisé.

Dans un message fort, empreint de foi, de mémoire et de responsabilité, livré devant une assemblée recueillie, il a rappelé que la paix ne se décrète pas, elle se construit, elle se protège, elle se choisit. Et en cette période électorale, elle se manifeste par le vote. « Dans le Coran, il y a un chapitre qui porte le nom de la concertation. Les élections, la présidentielle, c’est une concertation. On te demande de choisir parmi les candidats, le meilleur président pour la Côte d’Ivoire. C’est une obligation spirituelle », a-t-il déclaré dans son sermon, soulignant que l’acte de voter dépasse le cadre politique pour s’inscrire dans une démarche de foi et de devoir envers la nation.

Le Cheick a insisté sur la place centrale qu’occupe la communauté musulmane dans le tissu social et économique du pays. Présents dans plus de 8500 villes et villages, les musulmans ont toujours été des bâtisseurs, des commerçants, des agriculteurs, des transporteurs, des artisans du développement. « Quand le musulman arrive dans un endroit, il ne va pas faire un campement dans la brousse, il s’insère dans la communauté déjà en place », a-t-il évoqué avec fierté.

Mais cette contribution ne saurait s’arrêter aux chantiers visibles. Elle doit s’étendre aux choix décisifs qui engagent l’avenir du pays. « On ne peut avoir fait tout ça et se mettre à l’écart au moment d’aller à des élections pour le pays », a-t-il martelé, et d’appeler à une mobilisation massive et consciente.

Dans un passage empreint de sagesse, le Cheick a évoqué l’histoire d’Adam et Ève, qui ont consommé le fruit interdit par oubli. Il a invité les fidèles à ne pas oublier les épreuves traversées, les blessures cicatrisées, les efforts consentis pour reconstruire la paix. « Méditons sur tout et faisons le choix conformément à notre intime conviction », a-t-il conseillé, dans une atmosphère chargée d’émotion.

Son appel est clair : que personne ne reste en marge. Que chaque musulman prenne part au processus électoral, non par simple devoir civique, mais comme un acte d’amour envers la Côte d’Ivoire. « Ce qui est attendu du musulman en cette période électorale, c’est la participation massive. Que personne ne reste derrière, en dehors du processus », a-t-il conclu.

OUATTARA Gaoussou