Présidentielle 2025 : Marée humaine pour le candidat du RHDP dans la capitale du Haut-Sassandra

Ambiance de folie, samedi dernier, au stade municipal de Daloa. C’est dans cette ville du Haut-Sassandra que le Président de la République, Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, a choisi de lancer sa campagne électorale. Un choix hautement symbolique : Daloa et sa région sont aujourd’hui considérées comme un bastion du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 11 députés sur 15, 7 maires sur 7 et 2 sénateurs sur 2. Une domination politique rendue possible, selon les cadres locaux, par les profonds changements opérés ces dernières années dans la région. C’est donc sous le sceau de la gratitude que le parti au pouvoir a décidé d’ouvrir les hostilités à Daloa. Et les populations ne se sont pas fait prier pour répondre à l’appel du chef de l’État.
Dès son arrivée la veille, Alassane Ouattara avait été accueilli dans une liesse populaire qui annonçait déjà la mobilisation du lendemain. Samedi dernier, la promesse a été tenue : tribunes pleines à craquer, pelouse et alentours du stade noirs de monde. Daloa vibrait au rythme du RHDP. Avant même l’arrivée du président-candidat, l’ambiance était électrique. Sur le podium, les artistes se succédaient, chauffant le public à blanc. Entre deux prestations, le DJ envoyait des décibels qui empêchaient les militants de rester assis. Danses, chants, sifflets et pancartes « Votez ADO président » donnaient des airs de carnaval à la rencontre. Les groupes wôyôs, symboles de la ferveur populaire, faisaient le tour du stade en scandant le nom du candidat : « ADO ! ADO ! ».
Le mercure est monté d’un cran lorsque le maître de cérémonie a annoncé l’entrée du président. Aussitôt, une clameur assourdissante a envahi le stade. Debout dans son command car, coiffé d’un chapeau et vêtu d’une chemise blanche immaculée, Alassane Ouattara saluait la foule avec le sourire. Bras levé, pouce en l’air, il multipliait les signes d’affection à l’endroit d’un public littéralement en transe. « ADO, c’est l’homme ! », « ADO n’est pas camarade de quelqu’un ! », « Président, c’est plié ! », scandaient des militants surexcités. Lorsque vint le moment des discours, la ferveur ne faiblit pas. À plusieurs reprises, les cris de joie couvrirent la voix du président, contraint d’interrompre son propos pour saluer l’enthousiasme de ses partisans. Sur les visages, la joie se lisait sans équivoque. Les militants, fiers et émus, exprimaient le bonheur d’avoir communié avec leur « champion ». À Daloa, Alassane Ouattara n’était pas seulement un candidat en campagne. Il était, aux yeux de ses partisans, l’incarnation d’une Côte d’Ivoire qu’ils veulent poursuivre dans la stabilité et le progrès.
Rahoul Sainfort