Présidentielle 2025-Ahoua Don Mello persiste et signe :  "Je refuse le boycott"

C’était une conférence de presse placée sous le signe de la clarification. Le vice-président du PPA-CI en charge de la promotion du panafricanisme, Ahoua Don Mello, a rencontré, jeudi 31 juillet 2025, la presse nationale et internationale à la Maison de la presse au Plateau, afin de faire la lumière sur les débats internes agitant sa formation politique. Au cœur des discussions, une polémique née de la fuite d’un document de travail qu’il avait adressé à Laurent Gbagbo. Dans ce texte confidentiel, Don Mello proposait d’envisager des « candidatures de précaution » en parallèle à celle du président du parti. Une idée qui a suscité des remous au sein du PPA-CI. Fidèle à sa position, Ahoua Don Mello a assumé cette proposition en usant d’une métaphore : « C’est comme lorsque vous partez en voyage. Si vous prévoyez un pneu de secours, cela ne signifie pas que vous allez forcément l’utiliser. Mais s’il y a un problème en cours de route, il est bon d’avoir prévu une roue de rechange. La sagesse commande donc d’envisager des candidatures de précaution, parce qu’on ne sait jamais », a-t-il illustré.

Face à ce qu’il qualifie « d’agitations », il a précisé que le débat reste ouvert au sein du parti, et ce, bien avant la convention. Selon lui, les discussions se poursuivent en interne et ne sont pas nouvelles. « Souffrez que je n'en dise pas plus avant la conclusion», a-t-il déclaré. Mais l’un des moments forts de cette conférence fut sa déclaration solennelle : Ahoua Don Mello a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. Un engagement motivé par son refus de toute « politique de la chaise vide ». Interrogé sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), exigée par l’opposition avant la présidentielle du 25 octobre prochain, il a été catégorique : « Avec cette CEI, nous avons battu le RHDP à M’Batto aux élections municipales. Ce que nous avons fait à l’échelle locale, nous pouvons le reproduire à l’échelle nationale. En 1990, nous sommes allés aux élections alors même qu’il n’existait pas de CEI », a-t-il rappelé. Quant à l’autre revendication de l’opposition, à savoir la refonte de la liste électorale, Ahoua Don Mello a tenu à relativiser : « Si nous devons attendre une liste électorale parfaite, nous n’irons jamais aux élections. La perfection n’est pas de ce monde », a-t-il martelé. Et de conclure fermement : « Le combat démocratique ne s’oppose pas au combat dans les urnes. Je refuse le boycott », a-t-il martelé.

Rahoul Sainfort