Trois questions à… Massandjé Cherif (Présidente du Forum des femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire) : « Le FEMPCI exhorte les femmes à plus de motivation et d’engagement véritable »
Le 21 septembre dernier, les femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire ont organisé un forum à Abidjan. Dans cet entretien, Massandjé Cherif (présidente du Forum des femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire) fait le point de ces assises.
Le Patriote : Vous avez organisé le Forum des femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire (FEMPCI) autour du thème « Participation et engagement des femmes à la vie politique : quel impact sur le développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire ? » Quel était l’objectif d’une telle assise ?
Massandjé Cherif : Effectivement, nous avons tenu, le 21 septembre 2024, la première conférence du Forum des femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire. Nos objectifs, au cours de ces assises, étaient d’analyser les facteurs qui limitent ou facilitent la participation des femmes à la vie politique, de discuter du renforcement de l’influence des femmes sur les choix politiques publiques en faveur du développement durable et de réfléchir et proposer des recommandations pour renforcer les droits des femmes.
LP : Quel bilan faites-vous de la participation et de l’engagement des femmes à la vie politique en Côte d’Ivoire ?
MC : Malheureusement, le bilan n’est pas satisfaisant malgré le quota de 30% accordé aux femmes (sur les listes électorales), elles n’arrivent pas à l’atteindre. Je vous donne cet exemple. Sur 201 communes en Côte d’Ivoire, les femmes sont à la tête de 24 seulement. Pour 30 régions, deux femmes sont présidentes des régions du Moronou et du Cavally. En ce qui concerne le Sénat, nous avons 24 sénatrices sur 99. A l’Assemblée nationale, sur 254 députés, il n’y a que 32 femmes. Ce sont autant de raisons qui pousse le FEMPCI à exhorter les femmes à plus de motivation et d’engagement véritable.
LP : La présidentielle 2025 approche à grands pas. Quelle sera la contribution des femmes politiques ivoiriennes pour une élection sans violence ?
MC : Pour 2025, nous comptons mettre en place un système d’alerte précoce pour la prévention des conflits sociaux politiques. Quand je parle de mise en place de l'alerte précoce, je fais allusion à l'organisation de campagnes de sensibilisation dans toutes les régions mais en particulier dans les zones qui sont d'emblée jugées chaudes. Nous allons faire signer, si possible, des chartes de bonne conduite avant, pendant et après les résultats des élections.
Propos recueillis par TL