Vandalisme et de destruction de biens publics : L’heure de la prise de conscience des jeunes a sonné

Pascale Zaholy, députée suppléante de Yopougon, Kado Gnegbré dit SNT, Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza, tous militants du Parti des peuples africains (PPA-CI), devront faire face à la justice. Accusés d’actes de vandalisme et de destruction de biens publics, ils ont été arrêtés par la police nationale. Dans les jours à venir, ils seront face à leur destin.
Leur vie bascule pour avoir voulu être « plus royalistes que le roi ». Ils sont passés de la menace aux actes, pour contenter Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, ainsi que les hauts cadres du PPA-CI et du PDCI. Ils ont oublié une leçon essentielle : avant eux, un officier de l’armée ivoirienne, pourtant en mission sous le régime de Laurent Gbagbo, avait été arrêté aux Etats-Unis d’Amérique. Interrogé sur cette arrestation, le patron de la réfondation avait donné une réponse très surprenante : « On dit souvent quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer ». Une phrase lourde de sens, qui laissait l’officier livré à son propre sort.
Malheureusement, Kado Gnegbré dit SNT, Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza n’ont pas retenu la leçon. Aujourd’hui, plus que jamais, l’heure de la prise de conscience de la jeunesse ivoirienne a sonné pour plusieurs raisons.
La première est que la responsabilité pénale est individuelle. Tous ceux qui seront pris, payeront. Justement certains d’entre eux qui se sont illustrés violemment en 2020, croupissent toujours en prison. La seconde raison pour laquelle les jeunes doivent dire non à la violence politique est toute simple : pendant que certains sont envoyés dans la rue, les enfants des hommes politiques poursuivent leurs études dans les prestigieuses universités européennes. Ils reviendront demain pour gouverner ceux dont les casiers judiciaires ont été entachés
La troisième raison est que ces hommes politiques sont sous forte protection. Rarement, ils sont visés par les poursuites judiciaires. Même quand c’est le cas, ils sont détenus juste quelques semaines. Ce qui n’est pas le cas des jeunes qu’ils utilisent comme des chairs à canon sur qui la loi s’abat sans indulgence.
Enfin, la plupart de ces hommes politiques qui appellent à la révolte sont déjà hors du pays. Tidjane Thiam, président du PDCI, est absent depuis plus de trois mois. Soumaïla Brédoumy, porte-parole du PDCI, a disparu après avoir galvanisé les militants. Dr Osman Chérif, lui aussi, a été exfiltré au Ghana, selon Tidjane Thiam. Pourtant, il tenait des discours incendiaires, prêt à en découdre… avant de fuir dès les premiers signes de tension.
Au total, face à toutes ces situations, le moment est venu pour la jeunesse ivoirienne qui aspire à la paix et à un avenir meilleur de se poser les bonnes questions et de prendre conscience qu’elle doit être maitresse de son destin et non se laisser manipuler par des hommes politiques qui veulent la sacrifier pour exister.
Thiery Latt