Etat civil : 75, 13% des enfants de moins de 5 ans déclarés dans le délai en 2022
La Direction de la planification, des études et de la documentation du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a rendu public le rapport 2023 sur la situation de l’enfant en Côte d’Ivoire.
La Direction de la planification, des études et de la documentation du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a rendu public le rapport 2023 sur la situation de l’enfant en Côte d’Ivoire. Ce rapport fait le point sur la situation de l’enfant en 2022 dans plusieurs domaines. Notamment la santé, l’éducation, le milieu carcéral et les établissements de protection de remplacement, les enfants victimes de violence, d’exploitation et ou de traite, sur le plan nutritionnel et au niveau de l’état civil.
Concernant ce dernier point, le rapport indique que sur un effectif de 776 615 enfants de moins de 5 ans enregistrés à l’état civil en 2022, 583 495 l’ont été dans le délai de 3 mois, soit 75,13% contre 193 120 enfants enregistrés dans un délai de plus de trois mois, soit 24,87%.
Sur ces 776 615 naissances qui ont été déclarées et enregistrées en 2022, 398 469 sont des garçons, soit 51,31% contre 378 146 filles, soit 48,69%.
Dans l’effectif de 398 469 garçons, 298 694 ont été déclarés dans le délai, soit 74,96% contre 99 775 déclarés hors délai, soit 25,04%. En ce qui concerne les filles, sur un total de 378 146 naissances déclarées, 284 801 l’ont été dans le délai, soit 75,32% contre 93 345 déclarées hors délai, soit 24,68%. « Ces taux peuvent être encore améliorés en accentuant davantage la sensibilisation des citoyens et des familles à déclarer leurs progénitures dans le délai fixé par la législation en vigueur », indique le rapport.
L’accouchement dans un centre santé augmente les chances de déclaration de l’enfant à l’état civil. En effet, selon le rapport, dans l’ensemble des enfants déclarés en 2022, la naissance de 705 340 a été prise en charge dans un centre de santé, soit 93,07% contre 52 527 enfants déclarés qui sont nés à domicile, soit 6,93%. En plus, les données montrent clairement que plus les parents sont instruits plus les enfants ont un fort taux d’enregistrement : niveau secondaire (72,10%), niveau primaire (53,70%), contre 47,30% d’enregistrement de naissances concernant les chefs de ménage sans aucun niveau. A ce niveau le rapport préconise le renforcement de la politique de l’école obligatoire ainsi que la formation continue et professionnelle, afin que la proportion des chefs de ménage instruits soit élevée avec par ricochet de nombreux enfants avec un acte de naissance.
Le milieu de résidence est aussi déterminant dans l’enregistrement de l’enfant à la naissance. L’on constate que les enfants de moins de 5 ans enregistrés à l’état civil avec un acte de naissance sont plus nombreux en milieu urbain (71%) qu’en milieu rural (40,20%). En revanche, les enfants dont les naissances ont été enregistrées sans acte de naissance sont majoritaires en milieu rural (54,20% contre 25,70% en milieu urbain).
Aussi, dans l’ensemble, les proportions d’enfants dont les naissances ont été enregistrées et possédant un acte de naissances sont plus importantes que celles des naissances enregistrées sans acte de naissance au niveau des districts. Les naissances non enregistrées y ont de très faibles proportions. Cependant, certains districts enregistrent des taux importants de naissances non enregistrés. Ce sont respectivement les districts du Gôh-Djiboua (14,80%), du Sassandra-Marahoué (13,00%), des Montagnes (11,60%) et de Yamoussoukro (10,20%).
Au regard de toutes ces données, le rapport souligne qu’il importe d’accentuer la sensibilisation des populations à l’établissement des actes de naissance des enfants. « C’est en effet, la capitale étape de l’identification civile et nationale de l’enfant qui est aussi un citoyen dont les droits civils élémentaires doivent être respectés », conclu le rapport sur ce volet concernant l’enregistrement à l’état civil des enfants.
Dao Maïmouna