Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : Les effets pour le secteur privé expliqués aux chefs entreprises
La criminalité financière nécessite l’implication de tous les acteurs, aussi bien politiques que socio-économiques. Dans le cadre de son Plan stratégique 2023-2027 qui met un point d’honneur sur l’implication de toutes les parties prenantes pour relever les défis de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a organisé, au profit des chefs d’entreprises du secteur privé et du milieu des affaires de la Côte d’Ivoire, un séminaire national de sensibilisation sur la LBC/FT. Le but visé est de les outiller sur les risques et vulnérabilités de leurs activités en lien avec le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme mais également de partager les bonnes pratiques pour lutter contre ce fléau. En organisant cette rencontre, « le GIABA entend ainsi améliorer les performances des acteurs du secteur privé dans le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sur les mesures préventives », a indiqué Régina Bandé Tiensbandé, gestionnaire du Centre d’information d’Abidjan du GIABA. Représentant le ministre des Finances et du Budget, le Général Idrissa Touré, président du Centif, a salué l’initiative du GIABA au regard du choix des participants pour ce séminaire. « Le positionnement de notre pays dans le système économique et financier ouest-africain justifie que celui-ci puisse se doter de cadre juridique et institutionnel capable de détecter et prévenir l’utilisation abusive de son secteur financier à des fins de BC/FT/FP. En effet, le privé et le milieu des affaires jouent un rôle essentiel et leur poids dans les transactions financières ainsi que dans la circulation des biens et services pourraient servir de canal aux criminels pour blanchir de l’argent sale ou financer le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive », a-t-il indiqué. Non sans mentionner que cette initiative répond « pleinement » à l’engagement des autorités ivoiriennes de bâtir un cadre juridique et institutionnel de LBC/FT/FP conforme aux recommandations du GAFI, et dont l’efficacité permet de perturber les flux financiers illicites et d’assainir le système économique et financier. Pour la représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, SEM. Fanta Cissé, il appartient aux Etats membres de redoubler d'efforts et « travailler main dans la main pour préserver l'intégrité de nos économies et assurer la stabilité et la sécurité de nos citoyens », a-t-elle ajouté.
Sogona Sidibé