Cinéma : L’acteur ivoirien Bambadjan Bamba dévoile ses ambitions pour le 7e art ivoirien

Cinéma : L’acteur ivoirien Bambadjan Bamba dévoile ses ambitions pour le 7e art ivoirien
Séduits par les projets de Bambadjan Bamba, le ministre Daniel Cheick Bamba, directeur général de l’AFOR et la directrice de l’ONAC-CI, Mme Lysson Fall Diomandé, ont décidé de l’accompagner (Ph DR)

Ce matin du 11 juillet 2025, un souffle nouveau s’est levé sur Angré, 7e tranche dans la commune de Cocody. Bambadjan Bamba, figure du cinéma mondial, franchit les portes du bureau du ministre Daniel Cheick Bamba avec un regard déterminé. A 43 ans, l’acteur né à Abidjan revient chez lui, auréolé de rôles dans Black Panther, Suicide Squad, Grey’s Anatomy et tant d'autres. Mais cette fois, il n’est pas là pour tourner mais pour construire.

Le ministre Bamba, directeur général de l’AFOR (Agence foncière rurale), l’accueille avec chaleur. La cérémonie est sobre, mais porteuse de sens : l’acteur est élevé au rang de notable du Bafing, symbole de son enracinement retrouvé, comme l’a été avant lui, le basketteur Mo Bamba, pensionnaire de la NBA aux Etats Unis. « Cet acteur a des projets pour la Côte d’Ivoire. Il m’impressionne, il veut vraiment s’impliquer. J’ai décidé de l’aider », confie le ministre, séduit par l'énergie de son invité. Et de poursuivre : « Nous avons beaucoup de jeunes passionnés par le sport, le cinéma. Lorsqu’ils viennent, il faut les accueillir avec attention. Le pays a un potentiel immense. On peut avancer. Il y a déjà des séries intéressantes, comme Cacao, tout cela est légal, structuré. Il y a donc des bases sur lesquelles construire. »

A l’Office ivoirien du cinéma (ONAC-CI), la rencontre avec la directrice générale, Mme Lysson Fall Diomandé, la rencontre se veut institutionnelle, mais l’intensité des échanges la transforme en un véritable plaidoyer pour le cinéma ivoirien. Ses mots, chargés d’espoir, soulignent l’instant historique : « Nous devons saisir cette opportunité. Nous formons actuellement des jeunes aux standards internationaux, mais lui, il est déjà un pionnier. Il a ouvert des portes que beaucoup n’auraient pas pu franchir. » Elle insiste sur son impact : « Il n’est pas seulement un acteur. Sa réputation le précède. C’est une ressource stratégique. Il peut transmettre son expérience à notre jeunesse. » Et d’ajouter avec force : « Il incarne l’espoir, celui d’un cinéma ivoirien structuré, audacieux et universel. »

L'acteur, qui a étudié au Conservatoire des arts dramatiques et cinématographiques de New York, prend la parole, posé, confiant : « J’ai joué dans plusieurs films et séries… J’ai aussi produit et réalisé plusieurs films et séries projetés dans des festivals internationaux. » Pour son pays, ses aspirations sont claires : créer des coproductions, ine école de cinéma, monter des projets ambitieux et, pourquoi pas, organiser un festival de cinéma international en Côte d'Ivoire. Il ambitionne d'intégrer davantage les talents ivoiriens dans les grandes productions africaines et internationales, après avoir déjà œuvré sur des projets tels que Three Cold Dishes, produit par Burna Boy.

 De quoi à rassurer Mme Diomandé : « Nous ne voulons pas qu’il reparte sans nous laisser quelque chose. Nous sommes prêts à l’accompagner, même financièrement. »

Au fil des échanges, les projets prennent forme. Le SICA 2026, la 25e édition de Clap Ivoire, les formations, les séries en développement… tout converge vers l’émergence d’une industrie cinématographique ivoirienne digne des grandes nations.

OUATTARA Gaoussou