Festival des vents d’Abidjan 2025 : Quand les virtuoses des instruments du souffle font montre de leur savoir-faire

Tout a commencé, le 14 août 2025, par "la Soirée concert Feva" à la salle "Bitty Moro" de l'Insaac, à Cocody, avec des artistes de renom tels qu’André Laourou et Moussa Sangaré.
Et le clou, c’était le 15 août, consacré à "la Journée Festival Feva" au Cscticao (Centre Sportif, Culturel et des Tic Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara) d’Abidjan-Adjamé, avec des panels et un concert.
C’était à l’occasion de la deuxième édition du Feva qui a transformé le Cscticao en un véritable temple des instruments à vent.
A la réalité, cet événement a mis en lumière les "Ventistes" ivoiriens (les utilisateurs des instruments à vent).
L’occasion était belle, pour ces virtuoses des instruments du souffle de faire vibrer le public au rythme de mélodies et d’incroyables performances.
Mettre en lumière ces pions essentiels de l’orchestration
Pour l’ultime journée, c’est dans la matinée que le centre a ouvert ses portes par une série de panels qui ont permis de faire un tour d’horizon sur "l’histoire des pionniers ivoiriens des instruments à vent", "le rôle du numérique dans la carrière des artistes", "les techniques de composition et d’interprétation", sans oublier l’atelier d’initiation destiné aux enfants, pour susciter des vocations dans la pratique de ces instruments.
Déroulant son narratif au sujet de "l'histoire des vents dans la musique en Côte d'Ivoire", Diabo Steck a surtout encouragé les jeunes à pratiquer ces instruments qui donnent « une couleur d’originalité à la création musicale ».
Il a cité des icônes de la musique qui ont utilisé les instruments à vent, notamment Fax Clark, Assalé Best, le groupe Kassav', Bamba Yang, Manu Dibango…
Dans la soirée, un spectacle vibrant d’énergie a été l’occasion, pour le public, de communier avec de talentueux ventistes.
Ainsi, sous le coup de 17 heures, après les hymnes de la Côte d’Ivoire et de la Corée du Sud, interprétés par les virtuoses de "la Clarinette", du " Saxophone" et de "la Flûte", les artistes et groupes artistiques se sont succédé sur scène.
Avec savoir-faire et dextérité, ils ont électrisé la salle, naviguant entre musiques urbaines, classiques et revisité, par moment, des sonorités africaines d’autrefois.
....en présence de M. Patrice Remarck, Dg du Cscticao
Des réinterprétations des tubes de Tiken Jah, Aïcha Koné, Bailly Spinto, Magic System ont été savamment servies par des formations et artistes tels que l’Ayéfi Brass Band, le pionnier André Lahourou, puis Mc Donald.
Ils ont, invariablement, chacun, offert des performances de haut vol.
Avec pour thème "Instruments à vent et musiques d’icônes ivoiriennes", cette deuxième édition du Feva avait aussi pour objectif de remettre sous les projecteurs "les ventistes", souvent relégués au second plan dans l’orchestration.
Le directeur général du Cscticao, Patrice Remarck, a salué « le message simple et puissant du Feva». Aussi a-t-il tenu à rendre hommage à Bamba Cheick Daniel, directeur général de l’Afor et ancien Pca du centre pour « son soutien majeur à la réussite de cet événement ».
« Les instruments à vent apportent énormément à la musique et à la culture. Mais les pratiquants de ces instruments restent parfois oubliés. Or, la Côte d’Ivoire regorge de talents », a soutenu Morell Bony dit Elson, saxophoniste, enseignant à l’Insaac et commissaire général du festival.
Après cette édition, celle de 2026 mettra en lumière les instruments traditionnels de musique.
Jean Antoine Doudou