Gbagbo fait de la démagogie !

Il est le roi de la démagogie en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo, c'est de lui qu’il s’agit, n’a pas varié dans sa démarche samedi dernier à Yopougon. Toute honte bue, l’ex-chef de l’État a déclaré ceci devant ses partisans : “Nous allons gagner l'élection pour que tous les enfants de ce pays puissent aller à l'école (...) Nous allons gagner l'élection pour que les Ivoiriens soient soignés par l'Assurance Maladie Universelle (AMU)... Nous allons gagner l'élection pour qu'Adjamé Village soit reconstruit (...) Donc, chers amis, nous allons gagner l'élection pour que les femmes et les jeunes aient leur banque. Une banque pour qu'ils puissent emprunter et créer leur petit djossi”.
Vous avez bien lu. Laurent Gbagbo rêve de revenir au pouvoir pour que les enfants de Côte d'Ivoire aillent à l’école, pour que les Ivoiriens se soignent avec l’AMU, pour créer une banque de l’emploi pour les jeunes et les femmes. L’époux de Nadiana Bamba a-t-il oublié qu’il a déjà dirigé ce pays pendant une décennie ? En 10 ans de pouvoir, combien d’écoles primaires, de collèges de proximité, de lycées et d’universités a-t-il construits ? C'est connu de tous. Aucune bâtisse n'est sortie de terre pour servir d’établissements scolaires ni pour le primaire, ni pour le secondaire encore moins pour le supérieur sous le régime des professeurs. Il a fallu l’accession du Président de la République Alassane Ouattara au pouvoir pour voir les établissements scolaires poussés comme des champignons en Côte d'Ivoire. De trois universités construites avant son arrivée au pouvoir, la Côte d'Ivoire en compte aujourd'hui neuf. Aussi des milliers de salles de classes ont été construites au primaire, des centaines de collèges et de lycées ont vu le jour dans toutes les régions du pays et l’enseignement se porte de mieux en mieux. Le moins l’on puisse dire, c'est que le gouvernement est déterminé à donner la chance à chaque enfant du pays d’étudier dans les meilleures conditions. Faut-il rappeler que l’école est aujourd'hui obligatoire en Côte d'Ivoire jusqu'à l’âge de 16 ans ?
Que dire de l’accès aux soins médicaux ? Laurent Gbagbo a exhumé son fameux projet de l’Assurance maladie universelle (AMU). Qui ne se souvient pas de ce projet mort-né? En effet, ce projet a fait couler beaucoup d'encre et de salive sans connaître le moindre début d’exécution. En réalité, le défunt régime des refondateurs a vendu du vent aux Ivoiriens avec ce projet irréalisable. Remettre cela au goût du jour, c'est se moquer des Ivoiriens. Surtout que le pouvoir RHDP est arrivé avec un projet plus concret qui fait ses effets sur le terrain.
Instaurée par la loi n°2014-131 du 24 mars 2014, la Couverture maladie universelle (CMU) est, en effet, un mécanisme du gouvernement ivoirien visant à garantir l'accès aux soins de santé à toutes les populations résidant en Côte d'Ivoire. La CMU comprend un régime contributif (Régime général de base) et un régime non contributif (Régime d'assistance médicale) pour les plus vulnérables. Après sa phase pilote, la CMU est entrée dans sa phase active en 2019. Aujourd'hui, elle a dépassé la barre historique de 20 millions d’ enrôlés. Ce dispositif, il faut le noter, est accompagné par la construction de centres de santé, d’hôpitaux généraux, de CHR et de CHU dans tout le pays. De quoi parle donc Laurent Gbagbo?
Au niveau de l’emploi, il ne constitue point une alternative. Car, il n’a aucune idée de la mise en place de la banque de l’emploi encore moins du fonctionnement de la banque de l’emploi dont il parle. Par ailleurs, il a proposé cette fameuse banque en tant que candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2010. “A quoi va ressembler cette banque de l'emploi?”, a demandé le journaliste Brou Aka Pascal lors du débat télévisé entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Question précise à laquelle l’ancien chef de l'État a donné une réponse évasive. “Mais, elle ressemblera à une banque”, avait-il répondu. 15 ans après, il revient avec le même projet qu’il est incapable d’expliquer. Alors que le gouvernement a pris à bras le corps la question de l’emploi avec à la clé des milliers d’emplois créés.
On le voit, Laurent Gbagbo ne peut pas se comparer au chef de l'État, Alassane Ouattara. Il en est conscient. C'est pourquoi, il fait de la démagogie à chaque sortie. Le meeting de samedi dernier à Yopougon a eu sa dose de démagogie.
Lacina Ouattara